Courtier assurance risque aggravé de santé
Geoffroy Roques, courtier en assurance emprunteur
Mis à jour le 16 octobre 2024
Sommaire
Changer d'assurance emprunteurLe courtier spécialiste de l’assurance emprunteur en risque aggravé de santé est le professionnel qui peut intervenir sur des recherches d’assurance emprunteur spécifique. Bien souvent, cette demande est faite au moment où la banque refuse l’adhésion à l’assurance emprunteur, applique des surprimes ou pratique des exclusions médicales sur certaines garanties du contrat.
Néanmoins, même si les dossiers traités font souvent suite à des refus en convention AERAS de niveau 2 ou de niveau 3, ce professionnel peut aussi intervenir en anticipation afin que vous ayez connaissance de vos conditions d’assurance avant de demander un emprunt.
Cet intermédiaire aura des connaissances spécifiques sur les compagnies en mesure d’assurer des antécédents de santé, d’anciennes maladies cancéreuses, mais aussi des maladies chroniques, des ALD ou bien encore des pathologies cardiovasculaires.
Si l’on en reste ici, vous pourriez vous dire que n’importe quel courtier d’assurance est en capacité d’avoir une spécialisation dans les risques aggravés de santé, car vous avez lu qu’avec la convention AERAS il était possible d’assurer les emprunteurs ayant un risque aggravé de santé.
Alors je vais vous expliquer comment, moi, courtier spécialisé dans les risques aggravés de santé, j’exerce ce métier et en quoi il n’est pas seulement un titre rajouté sur une carte de visite.
Vous souhaitez souscrire votre assurance emprunteur ou changer de contrat ? Vous souhaitez être accompagné et conseiller par un courtier spécialiste de l’assurance de prêt ?
Pourquoi un courtier spécialisé est ultile si on adhère avec un risque aggravé de santé ?
Aujourd’hui, la gestion industrielle tout en ayant le statut de courtier propose d’assurer des risques aggravés de santé. Ouvrir un espace client pour faire une souscription d’assurance emprunteur, ce n’est pas savoir assurer un risque aggravé. À ce jeu-là, c’est vous, emprunteur qui paierait la note suivant la pathologie que vous allez déclarer dans votre questionnaire santé.
Vous pourrez aussi payer la note, car on vous aura fait souscrire un contrat qui correspond aux exigences de votre banque.
C’est d’ailleurs la promesse que vous fait la gestion industrielle.
Être en capacité d’assurer des risques médicaux pour la mise en place d’un crédit immobilier est un métier d’autodidacte. Cela fait 10 ans que des compagnies d’assurance m’indiquent qu’elles assurent ce type de demande et que je vois fleurir des comparateurs d’assurances qui indiquent avoir trouvé la solution miracle. Cela fait pourtant 10 ans que j’applique la même méthode, réfléchir et écouter.
C’est simple, mais cela permet de trouver des solutions et de les obtenir, au bon prix.
La légende des emprunteurs qui paient une fortune pour assurer leur crédit immobilier ne correspond pas à la réalité de mon métier. Quelques cas isolés certes, mais vraiment pas la majorité.
Un courtier en assurance emprunteur avant d’être spécialiste des risque aggravé de santé
Le risque aggravé de santé est l’art de trouver des solutions d’assurance à des personnes qui subissent des refus ou exclusions de garantie, mais c’est avant tout savoir assurer un crédit immobilier.
Assurer un risque aggravé est donc une spécialisation que peut avoir un courtier d’assurance emprunteur.
Tous les courtiers ont-ils cette spécialisation ?
Il n’y a finalement pas d’obligation d’avoir cette spécialisation, et certains conscients de la spécificité et des connaissances qu’il faut, n’hésite pas à botter en touche ou à transmettre le dossier à quelqu’un de plus expérimenté. Ce sont ces courtiers, qu’ils soient immobiliers ou d’assurances qui rendent le plus grand service aux emprunteurs. Être conscient que l’on ne peut pas rendre service à l’emprunteur est un signe d’humilité.
Pour la majorité, ils essaieront de vous ouvrir un espace client ou vous orienterons vers une plateforme qui leur a expliqué qu’elle était en capacité de sélectionner l’assureur pour ensuite reverser une rémunération.
J’ai encore été contacté par une de ces plateformes récemment. Après 3 questions sur les modalités de sélection des contrats, j’ai rapidement compris que mon métier ne risquait pas de disparaitre dans les mois à venir.
Quand j’indiquais en préambule que contrairement à la gestion industrielle, j’avais la capacité de réfléchir. Cela portait sur deux points.
Réflexion et anticipation selon le risque santé déclaré dans le questionnaire médical
Premièrement, la réflexion d’un courtier en assurance emprunteur : cette réflexion est basée sur la demande en rapport avec le contrat d’assurance emprunteur. Elle est bien sûr fonction de ce qui va être indiqué dans le questionnaire médical. Il faut bien évidemment répondre aux attentes de la banque en terme d’exigence de couverture. Il faut aussi écouter l’emprunteur sur sa situation, la durée de son prêt et les éventuels paramètres qui pourraient fluctuer pendant la demande de crédit immobilier. Il faudra donc écouter, mais surtout respecter à la lettre ce qui est demandé par la banque, sous peine que cela coûte plus cher à l’emprunteur.
Deuxièmement, la réflexion sur le risque aggravé de santé et les difficultés qu’il va poser : ici, il faudra voir les compagnies ou plutôt les contrats d’assurance emprunteur qui peuvent répondre positivement à la demande. Il faudra dans le même temps estimer les surprimes et voir si elles peuvent occasionner un refus de prêt pour dépassement de taux d’usure, voir si l’emprunteur doit déjà demander à sa banque une ou des modifications pour pouvoir rester sur un budget d’assurance raisonnable.
Si vous pensiez que la seule chose à savoir sur un AVC est qu’il s’agit d’un risque aggravé dont la seule difficulté consiste à obtenir les garanties ITT demandées par votre banque, vous en avez tout à fait le droit. En revanche, cette information que je vais considérer à mon niveau comme incomplète va certainement vous coûter plusieurs milliers d’euros en plus. À quoi bon enchaîner des rendez-vous bancaires ou payer un courtier immobilier pour baisser votre taux d’emprunt de 0.10% si de l’autre côté, vous le faites augmenter de 0.30% en allant sur de la gestion industrielle pour le contrat d’assurance ?
Personnellement, je n’ai pas la même réflexion pour un AVC ischémique que pour un AVC hémorragique. Et celle-ci sera encore différente s’il s’agit d’un accident ischémique transitoire (AIT).
Suivant ce type de pathologie, il faudra opérer différemment et avancer avec la banque ou pas.
Quels sont les organismes partenaires des courtiers pour les risques aggravés de santé ?
Vous vouliez des noms de compagnie d’assurance pour les risques aggravés de santé ? Je peux vous en donner une liste. En revanche, ils vous ne serviront à pas à grand-chose s’ils ne sont pas corrélés avec votre situation personnelle (âge, montant et durée d’emprunt, garanties exigées par la banque, quotité, statut professionnel, etc.).
Il est par contre intéressant de comprendre comment tout ceci fonctionne.
Liste des organismes pour garantir les risques médicaux sur une assurance de prêt immobilier
Je vais donc vous donner une liste de noms de compagnies d’assurance qui peuvent être sollicitées pour un risque aggravé de santé. Je rajouterai des pathologies ou antécédents de santé correspondant à des risques aggravés de santé au sens de la convention AERAS.
Compagnies d’assurance pour garantir les risques aggravés de santé | Maladies considérées comme des risques aggravés de santé au sens de la convention AERAS |
Allianz AXA Abeille April Alptis Miltis Generali Mncap Swiss Life Afi Esca Suravenir Prépar Vie CNP Cardif Met Life Malakoff Humanis Prévoir Sécurimut Macif Maif Fidelidade Prédica Caci CNP Assurance / BPCE Assurance Crédit-Mutuel Sogécap / Oradéa Caci CBP/Kereis France Iassure / Kereis solution Multi impact Utwin |
Cancer de la thyroïde, arythmie, emphysème pulmonaire, rhumatismes inflammatoires, accident ischémique transitoire (AIT) |
Maladies auto-immune, pathologie rachidienne, infarctus du myocarde, diabète type 2, artérite, ALD | |
Spondylarthrite ankylosante, Maladie de Crohn, burn out, bipolarité, opération du cœur, Maladie chronique | |
Arthrose, rhumatisme psoriasique, pathologie ostéoarticulaire, polyarthrite, néphropathies | |
Carcinome, phlébite, SEP, hypertension artérielle, sarcoïdose, affections thyroïdiennes | |
Spondylarthropathie, chirurgie de l’obésité, maladie cardiovasculaire, cancer du sein, pontage coronarien | |
Insuffisance cardiaque, AVC, pose valve cardiaque, VIH, diabète de type1 | |
Angine de poitrine, angioplastie, prothèse valvulaire, péricardite, souffle cardiaque | |
Polykystose rénale, greffe rénale, cancer de la prostate, lymphome, méningiome | |
Hépatite, endométriose, paraplégie, maladie hépatique, pathologie rénale, tumeur, apnée du sommeil |
Ce tableau synthétique correspond finalement à une base de données sur les capacités de compagnies d’assurance à accepter des risques aggravés de santé. Les pathologies indiquées ne correspondent bien évidemment pas aux compagnies de la liste. Cette liste correspond à ce qu’aimeraient connaître nombre d’organismes intervenant dans le secteur de l’assurance, car ils pensent que c’est ainsi qu’ils pourront vendre des contrats. Le rêve de toute gestion industrielle, vous branchez sur un canal et que vous fassiez tout, tout seul.
Le seul « HIC » c’est qu’ils n’ont pas les connaissances appropriées. Vous pouvez avoir les meilleurs informaticiens et le meilleur marketing du monde, si vous ne savez pas comment ça marche, vous n’arriverez jamais où alors cela va coûter bien plus cher.
Sur le prix, cela ne gêne pas les compagnies où les comparateurs d’assurances. Cela ne pose aucun souci puisque c’est vous l’emprunteur qui payez en pensant avoir trouvé une solution au juste prix.
5 choses que savent les courtiers risques aggravés et qui leur permettent de trouver des solutions d’assurance
Sur le risque aggravé de santé et les solutions d’assurance qui peuvent être trouvées, vous devez retenir 5 choses :
- Chaque compagnie d’assurance a des pathologies ou antécédents de santé avec lesquelles elle sera plus « à l’aise ».
- Au sein de ces compagnies d’assurance (notamment les grosses), il va exister plusieurs contrats (Generali et Axa par exemple commercialisent de nombreux contrats via des courtiers grossistes).
- Chacun de ces contrats est assuré par une compagnie et réassuré par un autre organisme. On nomme cet organisme le réassureur.
- Ces réassureurs ont aussi des risques médicaux avec lesquels ils seront plus à l’aise.
- Il y a un partage de risque entre l’assureur et le réassureur.
Comme vous le voyez, nous sommes loin du comparateur d’assurance qui affiche les tarifs les plus bas (ce n’est pas réellement le cas, mais pour eux l’important c’est que vous y croyiez).
Ainsi, vous aurez parfois des contrats où l’assureur, c’est-à-dire la marque du contrat, n’aura pris aucun risque et où c’est la grille d’acceptation médicale du réassureur qui fera la décision du médecin-conseil.
Des grilles d’acceptation médicale qui changent suivant l’assureur sollicité pour l’adhésion
Oui, c’est une grille d’acceptation médicale qui fait la décision du médecin-conseil qui vous est ensuite transmise.
C’est cette grille d’acceptation médicale qui fera que :
- Sur les garanties décès PTIA IPT ITT (garanties exigées par votre banque pour un prêt de résidence principale) : vous aurez un accord, un refus ou une exclusion médicale (on parle aussi parfois de restriction ou de réserve).
- Sur le tarif: vous aurez une surprime sur les garanties décès PTIA ou sur les garanties IPT ITT ou les deux de manière cumulative. Où vous aurez 25, 50, 100 ou encore 150% de surprime.
- Sur le type de surprime: une surprime en taux, en pourcentage ou bien encore en pour millage.
On a beau être en rapport avec de grosses structures (compagnie d’assurance ou banque), parfois le risque aggravé de santé sera aussi précis que le réglage d’une formule 1. Et nous savons tous que seuls quelques pilotes peuvent conduire une telle voiture.
Pourquoi passer par un courtier spécialisé dans les risques aggravés de santé ?
Je pense avoir d’ores et déjà répondu à une bonne partie de la question, mais avançons tout de même sur quelques idées reçues complémentaires.
Bien souvent l’emprunteur, et c’est normal quand on ne connait pas vraiment le domaine, se pose des questions légitimes.
Des frais de courtage qui varient fortement selon les courtiers
Quel est le tarif du courtier ? Ses honoraires sont-ils aussi élevés que ceux d’un courtier immobilier ? Un comparateur d’assurance sera-t-il moins cher ?
Première chose à savoir et contrairement à un courtier immobilier, le courtier en assurance emprunteur n’est pas rémunéré par honoraires.
Ainsi pas de 2000€, 3000€ ou plus pour monter un dossier d’assurance de prêt.
Le premier principe est d’être rémunéré par l’assureur en cas de finalisation du contrat. C’est une commission qui est donc versée par la compagnie d’assurance en cas de finalisation du contrat.
Libre ensuite à chaque courtier de rajouter des frais de dossier ou de courtage.
Néanmoins, le niveau des frais de courtage n’est absolument pas en lien avec les prestations ou le niveau de connaissance mis à votre disposition.
En effet, certains courtiers vous font payer 1000€ pour changer d’assurance alors que leur seul travail consiste à saisir vos coordonnées sur une plateforme afin que celle-ci envoie de manière automatisée une lettre recommandée à votre banque.
Avec la numérisation des process, on va dire que de nouveaux métiers se sont créés et que « vendeurs de données » semblent être un métier rentable… Cela ne durera pas, mais surtout une fois les sinistres non indemnisés apparus, la réalité de ce qu’est un contrat d’assurance remontera à la surface.
A contrario, d’autres, finalement plus compétents, factureront un forfait de 100, 150, 300€ pour trouver une solution d’assurance. Cela dépendra généralement du temps administratif complémentaire, mais aussi d’un savoir-faire spécifique mis à disposition.
Quel type de courtier ?
Là aussi, restez vigilant, car comme indiqué en amont, être courtier en risque aggravé de santé n’est pas un titre affiché sur une carte de visite.
Selon nous vous devez tester votre interlocuteur sur des sujets un peu pointus pour ne pas faire erreur. Vous trouverez certainement sur notre blog quelques aspects techniques qui vous permettront de dénicher les bonnes questions.
Je trouve légitime qu’en tant qu’emprunteur vous vous posiez la question de passer par un comparateur d’assurance ou une plateforme. Il en existe une multitude à disposition sur le net.
Au-delà que ça ait l’air gratuit (c’est normal, c’est vous le produit), cela vous permet de faire votre dossier d’assurance à 22h, en ligne et sans bouger de votre canapé.
Tout ceci à l’air alléchant. Alors plusieurs choses à savoir :
- Les comparateurs d’assurance en ligne ont un statut de courtier : vous n’adhérez donc pas en direct sans payer la marge distributeur comme vous pourriez le faire pour une machine à laver. À noter que certains comparateurs d’assurance ne sont finalement que des vendeurs de fiches prospect. Vous serez au final contacté au hasard par différents courtiers pour établir un devis. Or, quand on est diabétique de type 1, on ne cherche pas à faire un devis, mais à trouver une assurance emprunteur ayant les garanties demandées par la banque.
- Les comparateurs sont pour une partie d’entre eux des filiales de compagnies d’assurance. Cela permet à la compagnie de rajouter ces produits avec des concurrents sélectionnés pour vous donner l’illusion que le prix est bon.
- Certains travaillent comme les comparateurs de vols. On affiche le prix le plus bas pour appâter le chaland et ensuite (à la fin), il faut rajouter le prix du bagage et le surcoût lié au fait d’être assis à côté. L’offre globale après intégration des options était-elle en fin de compte la meilleure ? Vous comme moi ne le sauront jamais puisqu’il faudrait tout comparer à la main.
- Certains comparateurs vous donnent l’impression de comparer AXA, GENERALI, APRIL, Swiss Life, Allianz, MNCAP, Prévoir, Malakoff, Cardif, Suravenir, CNP, MAIF, HARMONIE, Abeille… Vous pensiez que c’était le produit de la compagnie d’assurance en direct ?? Cela arrive, mais c’est rare. Sur les grosses enseignes de courtage gérées pour certaines par des fonds d’investissement, ce sont des produits maison. Le fonds d’investissement est ainsi actionnaire du courtier grossiste qui a conçu le contrat (MARGE pour concevoir le produit : prix, garantie), propriétaire du gestionnaire du contrat (MARGE pour gérer le produit : sélection médicale, prélèvement) et le distributeur courtier (MARGE pour vendre le contrat : devis, explication produit).
Bien entendu, je ne vais pas vous indiquer qui fait quoi, mais finalement suivant le système par lequel vous êtes passé en amont, j’identifie rapidement les opportunités qu’il existera.
L’importance de vérifier l’intermédiaire en assurance par qui on souscrit
Il est clair qu’au vu du système en place, les comparateurs d’assurance ne sont généralement pas les moins chers, ni en amont ni après avoir rajouté les surprimes.
D’un côté, vous payez systématiquement le prix public alors que parfois sur des dossiers avec un montant significatif de cotisations, certains assureurs sont prêts à faire un effort.
D’autre part, certaines problématiques informatiques sur certaines plateformes feront gonfler votre note. Si vous pensez qu’en ayant 100 à 300 demandes par jour la plateforme va prendre le temps d’étudier votre problématique de taux d’usure, vous pouvez y aller.
Attention également à certains courtiers d’assurance ou courtier immobiliers qui eux aussi vous orienteront vers ce type de plateforme. Que ce soit de manière directe ou indirecte, vous aurez tout intérêt à éviter de finir vers ces organismes.
Si comme moi vous vous retrouvez dans la citation « je ne suis pas assez riche pour payer bon marché » il semble judicieux de payer quelques euros de plus afin de bénéficier de la compétence d’un spécialiste du risque aggravé de santé.
Il faut donc accepter de payer un prix raisonnable pour franchir un palier vous permettant d’accéder à une compétence. C’est ensuite cette compétence qui vous permettra d’obtenir des garanties, un conseil et une baisse plus importante de votre budget assurance emprunteur.
Un courtier pour trouver une solution d’assurance après un refus niveau 2 AERAS ?
Le niveau 2 de la convention AERAS est en fin de compte le terrain de jeu du courtier en risque aggravé de santé.
En effet, que vous rentriez dans le cadre de la convention AERAS ou pas, le dispositif s’applique systématiquement au niveau des compagnies d’assurance.
Une gestion des risques aggravé de santé au niveau 2 de la convention AERAS
Ce n’est qu’une fois le refus d’assurance prononcé au niveau 2, que la compagnie étudiera votre dossier et regardera si les conditions sont respectées :
- L’échéance du prêt doit intervenir avant vos 71 ans.
- La part assurée ne doit pas dépasser 420 000€ pour un prêt de résidence principale.
Si vous rentrez dans le cadre de la convention AERAS votre dossier sera transmis au niveau 3 et donc étudié par un pool d’assureur représenté au BCAC. Si vous ne remplissez pas les conditions, le dossier sera refusé sans autre recours possible.
Les dossiers en risque aggravé étant refusés en grande majorité sur le niveau 1 de la convention AERAS, c’est sur le niveau 2 que les courtiers en risque aggravé interviendront le plus régulièrement. D’autre part, en cas de transmission au niveau 3, les garanties ITT et IPT ne sont que très rarement accordées.
Une des premières choses à savoir est qu’un accord en niveau 2 AERAS est possible même si votre banque ou un autre établissement l’a refusé après un passage au niveau 3 AERAS. D’ailleurs, cette information peut vous permettre d’identifier les courtiers qui maitrisent un peu leur sujet.
À mon niveau, un dossier d’assurance emprunteur refusé au niveau 3 AERAS, je le prends. Je vérifie juste un ou deux points en amont afin de ne pas faire perdre de temps à l’emprunteur.
En tant qu’emprunteur, le refus de niveau 2 AERAS doit vous alerter et vous faire prendre conscience que la situation se complique. Si vous passez au niveau 3 sur le contrat de votre banque (CNP pour Caisse d’Épargne ou Prédica pour Crédit Agricole par exemple), vous devez être vigilant. Certains organismes bancaires vous basculent sur des contrats plus spécifiques.
Plus spécifique, cela signifiera que la cotisation d’assurance est sur mesure et qu’elle n’est plus en lien avec ce qui vous a été annoncé sur la simulation du prêt. Spécifique, cela signifie aussi que l’assureur pourra vous indiquer que vous êtes accepté sans refus de garantie. Normal, le contrat a changé et seules les garanties décès et PTIA sont demandées. Il n’y a donc plus lieu de refuser les garanties ITT. D’ailleurs, la banque vous fera signer une nouvelle adhésion où vous constaterez que les garanties incapacité et invalidité ne sont plus demandées.
Quelle clarté dans la démarche…
Bien comprendre les fonctionnements bancaires sur les risques aggravés de santé
Dans le tableau ci-dessous, nous avons établi une synthèse afin que vous puissiez vous y retrouver lorsque vous empruntez avec un risque médical. Ainsi, pour chaque banque vous trouverez le contrat standard commercialisé, le fait que vous puissiez basculer sur un contrat spécifique de niveau 3 AERAS et la présence dans la banque de contrat défensif :
Banque | Contrat Groupe Standard | Contrat AERAS spécifique | Contrat Défensif en délégation interne |
LCL | CACI en cotisation fixe | NON | CACI en cotisation dégressive |
AXA BANQUE | AXA | NON | NON |
BOURSORAMA | CNP | NON | NON |
CREDIT DU NORD | SOGECAP | NON | ORADEA |
CREDIT AGRICOLE | PREDICA | OUI contrat Surrisque niveau 2 ou 3 Aeras | NON |
BANQUE POPULAIRE | CNP | OUI | Allianz, MNCAP, Normalis, BPCE, Cnp |
BANQUE POSTALE | CNP | OUI Magfi | NON |
CIC | CIC assurance | NON | ASSUR PRÊT via assurance Crédit Mutuel |
HSBC | HSBC Assurances Vie | NON | NON |
SOCIETE GENERALE | SOGECAP | NON | ORADEA |
CAISSE D’EPARGNE | CNP | OUI | Allianz, MNCAP, Normalis, BPCE, Cnp |
BNP | CARDIF | NON | CARDIF |
Certaines banques proposent des contrats dits défensifs. Ils sont généralement moins chers que le contrat standard et ne sont sortis par la banque que si celle-ci se sent en difficulté commerciale. Ces contrats peuvent aussi être sortis à l’occasion d’un risque aggravé de santé. Ainsi à la Banque Populaire il arrive parfois que vous ayez un refus d’assurance prêt par Kereis ou CBP.
Attention c’est moins cher, mais beaucoup plus technique dans la mise en place. Aussi, même si cela semble être une fleur, faites tout vérifier par un expert. Les banquiers sont loin de maîtriser les adhésions sur mesure (fumeur ou pas, risque pro, déclaratif de km, de sport, de séjour à l’étranger, etc.). Ainsi en cas d’erreur c’est vous qui subirez les soucis liés à la fausse déclaration (mauvaise déclaration de risque sur les infos transmises à l’assureur).
Comme vous l’aurez maintenant compris, il faut être prudent sur les systèmes par lesquels on peut souscrire une assurance emprunteur en risque aggravé de santé. La moindre erreur aura un impact financier important ou aboutira à un éventuel refus de crédit immobilier.
L’apport d’un courtier spécialisé sera donc un apport significatif tant pour votre octroi d’emprunt que pour votre couverture d’assurance.