Comment obtenir une assurance emprunteur en cas de risque aggravé de santé ?
Geoffroy Roques, courtier en assurance emprunteur
Mis à jour le 22 octobre 2024
Sommaire
Besoin d'une solution AERAS ?Emprunter avec un risque aggravé de santé est avant tout un connaissance technique. Que vous ayez eu un cancer, une dépression, un pathologie cardiaque ou encore que vous soyez diabétique, la méthode se doit d’être différente si vous souhaitez obtenir votre prêt immobilier.
Des disposition légales telles que la Loi Lemoine, la convention AERAS, ou bien encore le droit à l’oubli apporte une aide ou une simplification.
Néanmoins chaque situation sera différentes selon le risque médical que vous déclarez.
Vous pourrez être soumis à des refus de garantie, des exclusions ou bien encore des surprimes.
Alors avant d’avancer, regardons ensemble quelques point importants pour éviter les erreurs de base qui vous ferons perdre du temps puisque vous allez généralement en manquer, ce qui pourra vous coûter cher.
Courtier spécialisé sur le sujet, découvrons ce que vous devez savoir sur les risques aggravé de santé avant de souscrire l’assurance proposée par votre banque.
Vous anticipez un problème d’assurance emprunteur ? Vous avez besoin de conseil ? Vous avez une exclusion de garantie ? un refus ? une surprime ? Votre dossier est urgent ?
Comment se définit un risque aggravé de santé ?
Un risque aggravé de santé, selon la convention AERAS, se définit par une probabilité accrue de maladie ou de décès par rapport à la population de référence.
Cette population est celle qui sert de base aux assureurs pour fixer leurs tarifs d’assurance emprunteur.
Par exemple, certaines compagnies intègrent les personnes souffrant d’hypertension traitée en monothérapie dans leur population de référence. Dans ce cas, l’emprunteur hypertendu n’aura pas de difficulté à s’assurer. Il n’aura ni exclusion de garantie, ni majoration de tarif.
À l’inverse, si une compagnie concurrente n’inclut pas cette catégorie de pathologie, le contrat pourra faire l’objet d’une étude spécifique, avec un potentiel risque de surprime ou restrictions sur les garanties.
Lorsque l’on évoque le risque statistique en assurance emprunteur, on parle de celui de verser une des prestations inclues dans le contrat.
Pour l’octroi d’un crédit immobilier, les banques exigent que le contrat d’assurance emprunteur couvre plusieurs risques :
- Décès
- PTIA : Perte Totale et Irréversible d’Autonomie. Il s’agit d’une invalidité de 3ème catégorie sécurité sociale avec assistance d’une tierce personne pour les actes de la vie quotidienne.
- IPT : Invalidité Permanente et Totale avec incapacité à exercer sa profession et un taux d’invalidité supérieur à 66 %
- ITT : Incapacité Temporaire de Travail, couvrant les arrêts de travail de plus de 3 mois
Si nombre de pathologies peuvent être considérée comment étant d’office un risque aggravé de santé (problème cardiaque, cancer, maladie auto immune), c’est la façon dont l’assureur a construit ses tarifs qui feront que votre affections en sera un ou pas….
Si l’on reste pragmatique, le fait de savoir si en tant qu’emprunteur, l’assureur va vous considérer en situation de risque aggravé de santé est secondaire.
Ce qui sera important ce sont les conséquences sur votre assurance emprunteur dans un premier temps et sur l’accord et le coût de l’emprunt dans un second temps.
C’est ici qu’une frontière va exister entre les interlocuteurs auxquels vous allez avoir accès (courtier immobilier, conseiller bancaire, plateforme assurance,….).
Certains vous ouvrirons des dossiers d’assurance, vous laissant seul face à l’inconnu. D’autres, comme les courtiers spécialisés en risque aggravé de santé, auront une stratégie et surtout sauront à l’avance dans quelle situation vous allez vous retrouver après avoir obtenus les conditions d’assurances de l’organisme sollicité.
En d’autres terme, on ne procède pas de la même manière si on emprunte au Crédit Agricole ou à la Banque Postale
Comment emprunter si on présente un risque aggravé de santé ?
Comme indiqué, emprunter avec un risque aggravé de santé est une question de stratégie.
Si votre seule motivation est de chercher à rentrer dans le cadre des dispositifs existants (convention AERAS, droit à l’oubli,…), vous risquez de la payer cher.
Il y a aura en jeu une question de coût mais aussi de délai pour obtenir le crédit immobilier.
La majorité des emprunteurs qui procèdent ainsi se retrouve au dernier moment le bec dans l’eau avec des propositions qu’ils n’auraient jamais accepté si ils n’était pas sous les pressions des délais de signature chez le notaire.
Il faut donc en amont de la demande de crédit comprendre :
- Ce que souhaite la banque
- La pratique des accords de prêt selon la banque quand on a des refus d’assurance
- La position de l’organisme prêteur vis-à-vis des offres d’assurance externe
Le risque de refus de prêt à cause d’un problème de santé
Si votre risque aggravé de santé vous empêche de souscrire à l’ensemble de ces garanties votre banque peut vous refuser le prêt.
Pour bien comprendre il va convenir d’être précise puisqu’il y a des situation ou l’assurance est refusé et d’autres où ce sont certaines garanties du contrat qui ne sont pas accordées (exclusion ITT).
Voici ci-dessous ce que demande la Société Générale pour un prêt immobilier de résidence principale :
Il est bien indiqué que les garantie décès, PTIA, ITT, IPT et IPP « sont exigées ».
On ne vous recommande pas de souscrire certaines garanties. On vous indique que la banque l’exige pour pouvoir ensuite vous accorder le crédit.
Si votre banque vous a remis un accord de principe, vous constaterez aussi que celui-ci est conditionné à la fourniture d’une contrat assurance emprunteur couvrant les mêmes risques.
A titre informatif la demande de garantie d’assurance est la même dans toutes les banques. Crédit Agricole, Banque Postale, Caisse d’Épargne, BNP,… tous fonctionnent de la même façon.
Or ce qui arrive le plus fréquemment dès lorsqu’un risque aggravé de santé est déclaré dans le questionnaire de santé, c’est de ne pas obtenir les garanties ITT (couverture du risque incapacité invalidité).
Diabète, VIH, surpoids, antécédent de cancer sont autant de maladie ou ancienne maladie qui peuvent compliquer votre tâche pour l’obtention de cette garantie.
Même si vous vous dîtes que vous être déjà couvert par la prévoyance de votre employeur ou une prévoyance personnelle, ce n’est pas la question.
La question centrale est de fournir ce que la banque a demandé ou de savoir comment procéder si vous ne pouvez pas cocher la case.
Sachez-le. Dans le second cas (impossibilité d’avoir l’assurance ITT), toutes les banques ne fonctionneront pas de la même façon pour ce qui est de l’accord du prêt. C’est d’ailleurs pour cela que vous avez tout intérêt à renter en contact avec un courtier spécialiste des risques santé dès les premières démarches de recherche de financement.
A quoi bon aller demander un crédit dans une banque si vous devez un ou deux mois après faire face à un refus de prêt car les garanties d’assurance ne sont pas suffisantes aux yeux de cet organisme.
Un accord de prêt fixé par la banque selon les conditions d’assurance obtenue
Nous venons de le voir en partie et pour le cas spécifique du refus de garantie ITT, l’accord de prêt pourra être maintenu si les conditions d’assurance conviennent à la banque.
D’expérience, la banque va dans tous les cas vous pousser à souscrire le contrat groupe, c’est-à-dire celui qu’elle vend et sur lequel elle fait une marge.
Suivant votre situation et les conditions d’assurance que vous pouvez obtenir sur une assurance externe, vous aurez intérêt ou pas à suivre sa recommandation.
Il est fréquent que le banque vous indique que vous devez commencer par souscrire son offre de groupe et que si elle est refusé, vous pourrez demander une délégation d’assurance. Nombres de courtiers immobilier poussent aussi vers cette méthode. La banque leur indique qu’il faut procéder ainsi pour avoir un maintien de taux.
Ceci est faux.
La Loi Lagarde vous permet de choisir votre propre offre d’assurance emprunteur et vous avez tout intérêt à le faire si vous souhaitez améliorer vos conditions d’assurance. Cela vous permettra aussi de gagner du temps puisque les délais de traitement seront plus rapide.
Les différentes décisions de l’assureur selon le risque médical déclaré dans le questionnaire santé
Un dossier d’assurance emprunteur contenant un risque aggravé de santé peut être synonyme de différentes réponses de la part du médecin conseil :
- Un refus total: ici l’assureur ne peut vous accorder aucune des garanties
- Un refus total ou partiel de garantie: on peut ainsi vous refuser les garanties ITT ou l’assureur peut pratiquer une exclusion partielle c’est-à-dire ne pas assureur les suites et conséquences de la pathologie déclarée
- Un surcoût sur le tarif de base. On parlera de surprime
Si vous avez un refus total d’assurance de la part de l’assureur, retenez qu’il faut s’orienter vers des assureurs en délégation. Certains d’entres eux seront adaptés à votre risque aggravé de santé et pourront vous permettre d’obtenir à minima les couvertures décès ou décès PTIA.
Si vous avez bien anticipé le choix de l’organisme de crédit et sous certaines autres conditions liées à vos revenus et apport, la banque pourra déroger.
Comment réagir en cas de surprime, d’exclusion ou de refus de garantie ITT ?
Si vous vous avez un refus partiel de garantie. Il s’agira d’une exclusion de votre pathologie au titre des garantie ITT (incapacité temporaire totale). Vous ne serez donc pas prise en charge pour votre affection si vous êtes en situation d’arrêt de travail ou d’invalidité mais le prêt sera accordé. Il peut y avoir une simple question de subtilités si il s’agit d’une affection dorsale ou psychique. Ici c’est une problème d’équivalence de garantie qui sera posée mais là aussi, tout est question d’anticipation.
Si vous avez un refus total ITT, cela va dépendre de la banque et de votre situation d’emprunteur (équilibre de la quotité si vous empruntez en couple, apport, niveau de revenus,…). Là aussi orientez vous vers un courtier spécialiste des risques aggravé pour savoir quel assureur il faut solliciter.
Pour ce qui est de la surprime, vous ne serez ennuyé pour l’accord d’emprunt qui si le taux d’usure est dépassé. Si la majoration de tarif fait gonfler le coût de l’assurance emprunteur de manière trop importante, il se peut que votre TAEG d’emprunt passe au-dessus du seuil fixé par la Banque de France pour le mois en cours.
Ici, tout sera question de connaissance technique puisqu’il faudra jongler avec les garanties obligatoires qui ont été intégrées par la banque dans son calcul de TAEG. Même si la formule de calcul du TAEG est fixée par la Banque de France, chaque banque n’intègre par la même partie de coût d’assurance dans son indicatif de comparaison.
Toutes les maladies sont elles des risques aggravés de santé ?
Il n’existe pas pour les risques aggravés de santé de liste à proprement dit. Néanmoins toute maladies diagnostiquée peut potentiellement en devenir un.
Néanmoins, par expérience, on peut considérer que si l’on devait en faire une elle contiendrait plusieurs type de pathologies
Les maladies chroniques ou de longues durée
Ces affections qui peuvent être classées au sens de l’assurance maladie comme étant des maladie de longues durée (ALD). Ceux sont les pathologie qui peuvent entraîner un remboursement à 100% des soins lié à la pathologie. On pourra également parler de maladie chronique dans lesquelles on retrouvera nombre de maladie auto immune :
Accident vasculaire cérébral | maladie de Parkinson | Diabète de type 1 | Affections psychiatriques |
VIH | maladie auto immunes | hépatites B | Paraplégie |
Diabète de type 2 | Hépatite C (VHC) | Sclérose en plaques (SEP) | Rectocolite hémorragique (RCH) |
Hémophilie | Insuffisance cardiaque | Spondylarthrite | Asthme |
cardiopathies congénitales | Polyarthrite rhumatoïde | Lupus | maladie de Crohn |
Les pathologies nécessitant un suivi après intervention chirurgicale
On retrouvera ici les cas de transplantation mais aussi les affections qui améliore la vie de l’emprunteur quand il souffre d’une maladie cardiovasculaire :
greffe du cœur | angioplastie | sleeve |
greffe du pancréas | by pass | gastroplastie |
greffe rénale | greffe du foie | greffe du poumon |
pose de stents | Valvulopathie | pontage coronarien |
Les antécédents d’affections cancéreuses
Cancer du sein | Cancer du sang | Cancer de la gorge | Cancer du foie |
Cancer de la langue | Cancer de l’œsophage | Cancer du cerveau | Cancer de la vessie |
Cancer des testicules | Leucémie | Cancer des ovaires | Cancer de la thyroïde |
Cancer de la prostate | Cancer colorectal | Cancer du col de l’utérus | Cancer des os |
Cancer de la peau | Cancer de l’estomac | Cancer de la vésicule biliaire | Cancer du rein |
Pour les pathologies cancéreuse vous pourrez peut être bénéficier du droit à l’oubli ou de la grille de référence AERAS. Nous allons le voir, il va exister une série de dispositifs pour emprunter avec un risque aggravé de santé.
Parfois il s’appliqueront d’office, parfois il faudra savoir contourner la problématique et éviter de suivre naïvement les conseils du banquier.
La convention AERAS pour obtenir son crédit malgré un risque aggravé de santé
La convention AERAS est de texte de base qui régit l’emprunt des personnes en situation de risque aggravé de santé.
De cette convention découle un texte principal et ensuite des sous parties qui s’appliqueront sur des pathologie plus spécifiques. C’est notamment le cas pour les cancers.
La convention AERAS va imposer aux assureurs de crédit immobiliers d’appliquer une méthode pour étudier les dossier mais aussi respecter un délai de traitement.
La convention imposera également aux banque une étude d’alternative si vous vous n’arrivez pas à obtenir d’assurance.
Avant de sa lancer sur un dispositif et de comprendre son fonctionnement dans les grandes lignes sachez que tout est question :
- D’âge en fin de prêt
- De montant d’emprunt ou disons de montant assuré puisque l’on peut jouer sur la quotité d’assurance.
- De date de fin de protocole thérapeutique pour les affections cancéreuses.
Si vous n’êtes pas attentifs à cela, vous allez loupé la chance de bénéficier du dispositif ou alors vous retrouver en situation de fausse déclaration vis-à-vis de l’assurance du prêt immobilier.
Je ne compte plus le nombres d’emprunteurs qui pensait avoir droit à un omission de leur déclaratif tout simplement car il n’avait pas lu jusqu’au bout les conditions.
C’est toujours vous et non le banquier ou le courtier qui supportait le risque en cas de problème de nullité de contrat ou de refus de prise en charge.
Aussi notre conseil principal est de passer par des experts. Cela ne coûte pas plus cher, bien au contraire.
Les dispositifs qui permettent de s’assurer et d’emprunter avec un risque aggravé de santé sont au nombre de 4.
Le dispositif AERAS (s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé)
Cette convention a été mise en place par les pouvoir publics afin de faciliter l’accès au crédit pour les personnes malades ou anciennement malades
L’ensemble des banques et compagnies d’assurance en sont signataire.
Cela n’impose aucune obligation d’assurance à l’assureur, ni aucune obligation de prêter au banquier.
Il s’agit d’une obligation de moyen c’est-à-dire faire le maximum pour que cela soit possible.
Pour en bénéficier pour l’achat de votre bien immobilier 2 conditions cumulatives sont à remplir :
- Finir son crédit immobilier avant son 71ème anniversaire
- Que la part assurée de l’emprunt soit inférieure à 420 000€ (ex : s’assurer à 50% de 600 00€) sachant que la part de prêt relai n’est pas prise en compte
S’il s’agit d’un autre type de prêt (immobilier hors résidence principale ou professionnel) on comptabilisera l’en-cours de prêt pour le calcul des 420 000€. Jusqu’en 2023, le plafond était de 320 000€. Il a été rehaussé à la suite de la Loi Lemoine.
Dès lors que vous rentrerez dans le cadre AERAS vous bénéficierez de 3 niveaux d’étude pour votre dossier d’assurance :
- Le niveau 1 AERAS
- Le niveau 2 AERAS: pour une étude individualisée de votre demande
- Le niveau 3 AERAS: transmission à un pool de réassureur
Tout ceci se fait de manière automatique et du point de vue d’un courtier spécialisé la question n’est pas de connaître le niveau d’étude d’autant que certains dossiers sont acceptés au niveau 2 par certains assureurs et refusé au niveau 3 par d’autres.
Le droit à l’oubli pour trouver une assurance après un cancer ou une hépatite C
Le droit à l’oubli concerne l’ensemble des pathologies cancéreuses et l’ hépatite C. nous le précisons toute de même une nouvelle fois, il ne s’applique sur ces pathologies et ne concerne donc pas les infarctus du myocarde les maladies qui peuvent être considérée comment étant au stade de la rémission (spondylarthrite, Maladie de Crohn, rectocolite hémorragique,…)
Depuis le 1er Mars 2022 vous n’avez plus à déclarer votre antécédent de cancer dans votre questionnaire santé dès lors que les 3 conditions ci-dessous se cumulent :
- Que le protocole thérapeutique est terminé depuis plus de 5 ans (l’hormonothérapie étant à but préventif, elle n’est pas compté comme faisant partie du protocole)
- Qu’il n’y a pas eu de rechute de votre cancer
- Que le prêt se termine avant le 71ème anniversaire de l’assuré
Auparavant il fallait attendre 10 ans. Depuis la Loi Lemoine le délai a été raccourci à 5 ans ce qui permet d’inclure beaucoup plus de personnes dans ce droit.
Le droit à l’oubli correspond en pratique au droit de ne pas déclarer son ancienne pathologie cancéreuse. Il est de même si vous avez eu une hépatite C.
L’assureur vous accepte ainsi au tarif normal et vous n’avez de plus aucune exclusion puisqu’il n’a pas à évaluer de risque complémentaire.
La grille de référence AERAS pour plafonner les surprimes et limiter les refus de garanties
il s’agit là d’une grille de pathologie négocié entre assureurs et association de malade et qui permet aux emprunteurs de bénéficier d’un minimum de garantie ou de conditions préférentielles sur les surprimes de leur assurance emprunteur.
cette grille est constituée de deux parties.
Une première partie pour les pathologies sans surprime ni exclusion après un délai déterminé
Une première de la grille indique des pathologies dans un cadre bien précis (ancienneté, traitement, type de tumeur,…) sur lesquelles les assureurs doivent accepter les emprunteurs au tarif normal.
On pourra par exemple y trouver :
- Cancers du sein in situ
- Les mélanome de la peau
- Le VIH (la séropositivité est passé de la partie 2 à la partie 1 de grille AERAS en 2022)
- Epilepsie sans lésion causale évolutive identifiée
- Le cancer du col de l’utérus
Pour ces affections, vérifiez point par point si vous avez l’ancienneté requise et si le descriptif du protocole thérapeutique vous correspond.
Dans tous les cas vous devrez déclaré votre maladie dans le questionnaire santé et c’est ensuite l’assureur, après vous avoir demandé des certificats médicaux, qui vous indiquera si vous rentrez dans les conditions.
Une seconde partie pour les affections avec surprime maximale et avec garantie GIS
Une seconde partie de la grille AERAS est établie de la même manière.
Ici, les assureurs ont cette fois des niveaux de surprime à ne pas dépasser ou des garanties minimum à accorder. Généralement la garantie qui peut être accordé est la garantie GIS. C’est une garantie d’invalidité spécifique dont la convention AERAS donne le fonctionnement.
Cette garantie ne vise pas à remplacer les garanties IPT et ITT de votre contrat mais elle est une alternative si l’assureur a pratiqué une exclusion partielle.
Dans cette seconde partie de la grille on trouve des spécificités pour le cancer du sein, du rein, des testicules, les mélanomes de la peau mais aussi des disposition sur les surprimes pour les lymphomes hodgkiniens, les cancers de la thyroïde, de la prostate, les méningiomes cérébraux, le VIH, certaines leucémies.
La grille de référence a été revu au début de l’année 2022 et bénéficie d’une évolution constante au fur et à mesure de l’avancée de la médecine.
Voici la version actuelle de grille de référence AERAS
Des crédits sans questionnaire santé pour les emprunts de moins de 200 000€ avec la Loi Lemoine
Alors soyons précis car la disposition est entré en vigueur au 1er juin 2022 et encore nombre d’information ne sont pas complètes de la part des intermédiaires en assurance ou en banque.
La suppression du questionnaire santé est possible si vous rentrez dans le cadre de la Loi Lemoine.
Vous pourrez en bénéficier si vous remplissez les deux conditions cumulatives suivantes :
- Part de l’emprunt assuré inférieur à 200 000€ (ex 50% de 400 000€)
- Fin de l’emprunt avant le soixantième anniversaire anniversaire de l’assuré
ATTENTION, si vous avez déjà des emprunts en cours (locatif, résidence principale,…), ils doivent être pris en compte pour les 200 000€ à ne pas dépasser
Dès lors que vous êtes dans la cadre de la Loi Lemoine, vous n’aurez plus à remplir de questionnaire de santé.
Vous contournerez la problématique du déclaratif de santé puisqu’il n’y aura plus de questionnaire médical à compléter.
Le dispositif étant nouveau il convient d’être vigilant sur la mise en pratique par les assureurs et banquiers.
Pour ces profils d’emprunteur, une partie des assureurs ont intégrés dans leur notice d’assurance le fait que les pathologies pré existante à la souscription soient d’office exclues. Aussi ne cédez pas à la facilité affichée. Un contrat d’assurance emprunteur reste un document qui contient 15 à 20 pages de conditions générales de vente.
Toutes les dispositions ne sont pas forcément à votre avantages.
L’œil d’un spécialiste de l’assurance emprunteur nous paraît indispensable pour cette nouvelle situation de marché.
Quels sont les organismes spécialisés dans les risques aggravés de santé ?
Tout comme pour les pathologies, il n’existent pas de listes à proprement dit. Pour ceux qui ne savent pas, ils se fient à ce que leur indique le service marketing de la compagnie d’assurance.
Dans les faits, certains sont plus aguerris à l’assurance emprunteur et ont donc un expérience plus forte.
Voici la liste des compagnies ou organismes avec lesquels nous travaillons le plus régulièrement et qui pour quelques-uns d’entres eux font une approche en lien avec le risque aggravé de santé
Allianz | AXA | Abeille | Generali |
Mncap | Swiss Life | Ugip | Afi Esca |
Utwin | Suravenir | Assuréa | CNP |
MACIF | MAIF | Oradea | Kereis |
Cardif | Met Life | Malakoff | Prévoir |
Securimut | Multi Impact | Bpsis | Digital Insure |
Ce qu’il faut comprendre c’est qu’il n’y a pas de compagnie d’organismes spécialisés dans les risques aggravés de santé.
Par contre, chaque compagnie a une grille d’acceptation médicales qui lui est propre et qui va favoriser certains risques médicaux.
Dans la liste ci-dessus nous avons 3 compagnie qui sont susceptible d’avoir exactement la même acceptation médicale car elles ont le même réassureurs. Le réassureur est l’assureur de l’assureurs. Leur nombre est limités et ce sont ces organismes qui fixent les tendances. Lorsque l’on maîtrise les risques santé, on connaît les réassureurs. Sinon on ne peut pas travailler correctement le sujet.
Toujours dans le tableau ci-dessus, nous avons 4 organismes qui assurent correctement les diabétiques.
2 peuvent garantir l’incapacité et l’invalidité si vous avez une spondylarthrite ankylosante et 2 autres auront de bonnes réponses pour les cancers du sein et de la thyroïde.
D’un point de vue marché, rien que la compagnie Generali détient une dizaine de contrat distinct avec eux-mêmes des acceptation en risque aggravé qui sont différentes.
Nous sommes donc sur un besoin de maîtrise technique très important où seul un courtier en risque aggravé de santé peut apporter une solution
La solution du courtier assurance emprunteur spécialiste du risque aggravé de santé
Notre métier consiste à connaître les acceptation médicales de compagnies d’assurance en fonction des pathologies déclarées dans un questionnaire santé.
Compagnie A et D pour un cancer du sein, compagnie B et E pour une polyarthrite rhumatoïde.
Nous avons tendance à indiquer qu’un dossier de prêt immobilier dans lequel l’assurance emprunteur va rentrer dans la catégorie risque aggravé de santé correspond à résoudre une équation à 7 ou 8 inconnues.
Voici les questions que nous anticipons dans le cadre de nos activité de courtage en risque aggravé de santé.
Si la personnes en charge se limite à vous ouvrir un dossier d’assurance sans se pencher sur les autres questions, peut être resterez vous au point de départ car l’éventuelle solution d’assurance ne règlera pas la problématique de l’accord d’emprunt.
Voici les questions à se poser en amont de toute souscription :
- Ma banque va-t-elle accorder le crédit si je n’ai pas d’assurance ?
- Si j’ai un refus sur les garanties ITT ? si j’ai une réserve ?
- Ma pathologie peut-elle faire l’objet d’un accord sur les garanties ITT ?
- Quelle est la surprime moyenne si je déclare un cancer ?
- A quel niveau de quotité d’assurance puis je avoir accès au niveau 3 de la convention AERAS ?
- Si l’assurance PTIA est refusé, l’organisme bancaire pourra t’il accordé l’emprunt ?
- Quel peut être l’augmentation du TAEG si j’ai une surprime ?
- Suis-je obligé de souscrire l’assurance groupe de la banque pour savoir si la banque m’accorde l’emprunt ?
- Quels sont mes chances d’obtenir une assurance si j’ai un refus au niveau 2 AERAS ?
Autant de question que se posent l’emprunteur et sur lesquelles il n’a généralement pas de réponse. Bien souvent banquiers et/ou courtier en prêt immobilier se retranche derrière les dispositifs AERAS ou des comparateurs d’assurances pour ne pas avouer leur méconnaissance du sujet.
Il est donc important de s’entourer de courtiers spécialistes du sujet car avant de se lancer dans une recherche qui pourrait se révéler longue et au final coûteuse (forte surprime) il convient de bien analyser votre situation.
Conscient de ces situations spécifiques et des connaissances qu’elle nécessite nous avons construit le premier outil entièrement dédié à l’étude de dossier d’assurance emprunteur présentant un risque aggravé de santé.