Qu’est ce qu’une surprime d’assurance emprunteur ?
Geoffroy Roques, courtier en assurance emprunteur
Mis à jour le 18 octobre 2024
Sommaire
Changer d'assurance emprunteurLorsque vous demandez un prêt immobilier, la banque va vous demander de souscrire une assurance emprunteur afin d’être garanti en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité.
Bien qu’un tarif initial ait été fixé à l’aide d’un devis, les cotisations d’assurance pourront être majorées par une surprime. Ce sont principalement les éléments indiqués dans votre demande de souscription et votre questionnaire santé qui pourront faire augmenter la prime initiale.
Âge, tabac, sport, déplacement à l’étranger et risque aggravé de santé seront les principaux motifs de majoration. Si vous n’arrivez pas à réduire cette surprime, elle majorera votre TAEA et, dans la foulée le TAEG de votre crédit immobilier.
Qu’est-ce qu’une surprime ? Quelle est son incidence sur le coût de l’emprunt ? Quels sont les moyens pour la réduire ?
De notre expérience de courtier assurance emprunteur, mieux on comprend l’origine de la surprime, plus on est à même de savoir comment la diminuer.
Vous souhaitez souscrire votre assurance emprunteur ou changer de contrat ? Vous souhaitez être accompagné et conseiller par un courtier spécialiste de l’assurance de prêt ?
Qu’est-ce qu’une surprime assurance emprunteur ?
Une surprime d’assurance emprunteur est un supplément de cotisation ajouté à votre prime d’assurance de prêt immobilier. Le devis initial ne peut pas prendre en compte tous les éléments. Une fois intégré l’ensemble des éléments d’adhésion et du questionnaire médical, l’assureur a donc le droit de proposer une majoration tarifaire.
Cette majoration, exprimée en pourcentage, en pour millage ou en taux, est appliquée par l’assureur lorsque vous présentez un risque jugé plus élevé que la moyenne. Les risques pris en compte peuvent être médicaux, professionnels, ou liés à vos activités sportives.
Par exemple, une personne présentant des antécédents médicaux ou pratiquant un sport à risque peut se voir appliquer une surprime. La surprime d’assurance emprunteur est utilisée par les assureurs pour compenser les risques supplémentaires qu’ils acceptent de couvrir.
Il peut donc être positif d’avoir une surprime. Cela signifie que l’assureur accepte de garantir le risque au lieu de l’exclure de votre couverture d’emprunt.
En quoi la surprime d’assurance fait-elle augmenter le coût du crédit ?
La surprime d’assurance peut faire augmenter le coût total de votre crédit immobilier de manière significative. Tout dépendra de votre âge et du paramètre qui a généré la majoration.
En effet, vous aurez d’un côté un taux de surprime, mais celui-ci sera appliqué sur un tarif de base qui est fonction principalement de votre âge. Si un emprunteur de 30 ans à un tarif d’assurance de prêt à 20€ par mois et que celui qui a 50 ans paye lui 50€, cela ne coûtera pas la même chose si leur tarif est multiplié par deux après application d’une surprime.
Concrètement, la surprime va augmenter vos mensualités de crédit immobilier puisque votre échéance d’emprunt s’entend assurance incluse.
exemple de calcul de surprime
Si le taux d’assurance emprunteur indiqué sur votre devis est de 0.20% et que vous empruntez 300 000€, la cotisation annuelle (ou annuelle moyenne si vous avez une assurance calculée sur le capital restant dû) sera de 600€ (0.20% * 300 000€).
Si l’assureur applique une surprime de 100%, cela signifie que votre tarif d’origine est doublé. Aussi, vous aurez, après application de la majoration tarifaire, un taux d’assurance qui est passé à 0.40% soit 1200€ de cotisation au final. La surprime sera de 600€ par an.
Pour vous faciliter le travail, voici les coefficients de surprime et le multiple à appliquer à votre cotisation d’assurance :
Pourcentage de surprime | Coefficient à appliquer à votre cotisation de base | Votre cotisation avant surprime | Votre cotisation après surprime |
50% | 1.50 | 500€ | 750€ |
75% | 1.75 | 500€ | 875€ |
100% | 2 | 500€ | 1000€ |
150% | 2.50 | 500€ | 1250€ |
200% | 3 | 500€ | 1500€ |
Quand les surprimes sont exprimées en taux ou en pour millage, le calcul sera différent. L’impact sur le coût du crédit sera alors différent. Notez que les surprimes peuvent varier selon les garanties d’assurance demandées. Aussi, il faudra parfois appliquer une majoration différente entre la partie décès PTIA et la partie ITT/IPT/IPP.
Pour réduire le coût de la surprime sur un prêt immobilier, vous aurez intérêt à anticiper. Si vous ne pouvez pas éviter la surprime, le fait d’être informé en amont de la demande de crédit immobilier vous permettra de négocier certains points. Ainsi, votre TAEA (taux annuel effectif d’assurance) et votre TAEG (taux annuel effectif global) augmenteront de manière moins importante.
Quels sont les facteurs de surprime assurance emprunteur ?
Les facteurs entraînant une surprime sont nombreux et variés. Pour certains facteurs, il restera difficile d’agir. En revanche, d’autres pourront être modifiés sur la durée du crédit, ce qui permettra une diminution de la majoration de tarif.
Voici les principaux :
Risques santé aggravés et antécédents médicaux
Ce sont les facteurs les plus fréquents de surprime sur un prêt immobilier. Ils font suite à l’étude de votre questionnaire santé et à la décision du médecin-conseil. À compter du moment où l’assureur vous classe dans la catégorie des risques aggravés de santé, les chances que vous subissiez une surprime augmentent.
Voici les pathologies ou affections selon l’ordre croissant de montant sur surprime :
- Hypertension : pour une hypertension artérielle suivi et traité, vous n’aurez pas de surprime pour alors 25% sur la garantie décès PTIA. Tout dépendra de l’assureur que vous avez sélectionné.
- Diabète type 2 : si vous êtes diabétique non insulinodépendant, comptez 50%
- Le surpoids : la surprime variera selon votre IMC (indice de masse corporelle) et les éventuels facteurs de risque complémentaire (affection cardiologie, diabétique, mauvaise analyse de sang, etc.). L’augmentation ira de 25 à 125% et s’appliquera sur toutes les garanties du contrat ADI (assurance décès invalidité)
- Les affections cardiovasculaires : même si les surprimes sont très variables selon le type de maladie cardiaque (infarctus, angine de poitrine, syndrome coronarien, stents…) comptez 100% de majoration en moyenne
- Diabète type 1 : le fait d’être insulinodépendant et, depuis un certain nombre d’années joue sur le niveau de surprime. Comptez entre 75 et 175% de surprime en moyenne.
- Maladies des reins : peu appréciées des assureurs, elles génèrent souvent 150% de surprime sur les garanties décès PTIA. En revanche, les tarifs ne sont pas forcément prohibitifs, puisque les garanties ITT sont souvent refusées et donc non facturées.
- Cancer : si vous ne rentrez pas dans le cadre du droit à l’oubli ou de la grille de référence AERAS, vous aurez généralement une surprime. Ces majorations varient très fortement suivant de type de cancer (thyroïde, utérus, sein, etc.), le recul au moment de l’adhésion (2 ans, 3 ans, 4 ans, etc.) et la classification de tumeur (TNM). L’inconvénient de la surprime sur les cancers est qu’elle est souvent donnée en pour millage. Ainsi, vous pourrez avoir une majoration de tarif sur les 2, 3 ou 4 premières années du crédit qui sera très élevée.
Pour connaître les différents niveaux de surprime selon les maladies, vous pouvez consulter notre page : surprime assurance de prêt maladie.
Risques liés aux déclaratifs d’adhésion
Dans les documents d’adhésions, vous allez indiqué un certain nombre d’éléments, dont votre âge et si vous fumez ou pas. On ne vous demandera pas si vous êtes fumeur occasionnel, vapoteur ou le nombre de cigarette, mais uniquement si vous avez le statut de fumeur ou non-fumeur. La plupart des assureurs vous demanderont pour cela si vous avez fumé ou vapoté au cours des deux dernières années.
En pratique, l’âge et le fait de fumer n’occasionnent pas de surprime. En revanche, ils génèrent une majoration sur le tarif de base.
Ainsi, entre le tarif fumeur et non-fumeur, vous aurez un écart de 20 à 50%. Tout dépendra de votre âge. À 50% la majoration est plus forte, car c’est à ce moment-là que le tabac commence à engendrer des problèmes de santé.
En revanche, la consommation de tabac pourra avoir un impact quand le médecin-conseil fixe une surprime pour une maladie ou un problème cardiaque, un surpoids, une hypertension ou toute autre maladie ou le fait de fumer est un facteur de risque complémentaire. Si vous avez une hypertension et que vous fumez, la surprime pourra passer à 50% alors qu’elle est généralement de 25%. Même fonctionnement si vous êtes asthmatique et fumeur.
Pour ce qui est de l’âge, là aussi pas d’impact d’une éventuelle surprime. Seuls les comparateurs d’assurance de prêt immobilier communiquent sur une surprime liée à l’âge. Ici c’est par simple méconnaissance du sujet.
L’âge permet de fixer le taux d’assurance de base. Plus vous êtes âgé et plus le taux d’assurance sera élevé. Le fonctionnement est le même que pour une mutuelle santé.
En revanche, l’âge aura un impact sur le montant de la surprime. Comme indiqué dans notre exemple en début d’article, le montant en € d’une surprime sera forcément plus élevé si vous avez un âge avancé. Mais ce n’est pas parce que l’on est sénior que l’on a systématiquement une surprime d’assurance ADI.
Risques professionnels déclarés dans le questionnaire profession
Lors de votre adhésion, vous allez indiquer votre profession. Les assureurs prévoient généralement 3 classes de risques suivant votre risque professionnel. En classe 3 et donc avec un tarif plus élevé, on retrouve les métiers avec de la manutention lourde ou du travail en hauteur. Le coût d’assurance de base est ici plus élevé.
Mais, pour certaines professions une tarification sur mesure avec surprime devra être calculée. Il agira de certains métiers considérés comme « à risque » par les assureurs. Les policiers, pompiers, militaires, grutiers ou chauffeurs routiers peuvent se voir appliquer des surprimes en raison des dangers inhérents à leurs professions. Ces surprimes seront fixées après étude d’un questionnaire qui vous sera remis par le courtier assurance emprunteur par lequel vous passez. Attention aux comparateurs en ligne qui ne prennent pas en compte ce type de risque et vous exposent à une fausse déclaration.
H3 Sports réputés à risques
La pratique régulière de sports dangereux, comme l’escalade, le parachutisme, ou les sports de combat peut également entraîner une surprime. Les assureurs considèrent que ces activités augmentent le risque de blessures. Qui dit accident dit risque complémentaire de devoir prendre en charge vos échéances d’emprunt. Aussi, pour certains sports, vous subirez des majorations. Grâce à un courtier risque aggravé, vous pourrez trouver des contrats qui n’applique pas de surprime sur les sports.
Attention aux comparateurs en ligne qui ne prennent pas en compte ce type de risque et vous exposent à une fausse déclaration.
H3 déplacement à l’étranger
Des facteurs comme le mode de vie peuvent aussi influencer le montant de la surprime. Les voyages fréquents dans des zones à risques sont des facteurs susceptibles de majorer votre prime d’assurance. En effet, si vous vous rendez en Afrique, en Asie ou bien encore en Amérique du Sud pour des séjours professionnels, l’assureur peut être amené à revoir les conditions d’assurance. Il en sera d’ailleurs de même si vous êtes résident étranger ou expatrié.
Attention aux comparateurs en ligne qui ne prennent pas en compte ce type de risque et vous exposent à une fausse déclaration.
Comment réduire une surprime d’assurance sur un prêt immobilier ?
Il existe plusieurs stratégies pour réduire une surprime d’assurance sur un prêt immobilier.
La meilleure, reste, selon nous, de prendre contact avec un courtier spécialisé dans les risques aggravés. De par ces connaissances, il pourra jouer sur tous les paramètres de manière simultanée.
Nous sommes régulièrement contactés par des emprunteurs qui souhaitent réduire leur surprime d’assurance de prêt immobilier. La plupart du temps, il multiplie les demandes sur des comparateurs en ligne, les rendez-vous chez le médecin et ne trouve pas de solution.
Ils n’emploient tout simplement pas la bonne méthode et finissent régulièrement mal couverts en plus de payer cher.
Chaque situation étant unique (âge, banque, état de santé, durée du crédit) il est difficile de donner une méthode qui va s’appliquer à tous. Néanmoins, voici quelques conseils :
- Comparer les tarifs de bases en demandant plusieurs devis
- Emprunter dans la banque qui est la moins exigeante en termes de garantie d’assurance (comparer les critères d’équivalence de garantie)
- Réduisez la durée du prêt immobilier pour baisser le taux d’assurance initial
- Optez pour un prêt gigogne afin qu’une partie des cotisations d’assurance ne soit facturée que sur une durée limitée (prêt le plus court qui s’arrête avant la fin de l’emprunt)
- Réduisez votre quotité d’assurance emprunteur. Cela ne changera pas le pourcentage de surprime, mais il y aura un impact sur son montant.
- Demander l’écrêtement de surprime si elle représente plus de 1.4 % dans votre TAEG
- Si vous avez moins de 35 ans, faites en sorte de rentrer dans le cadre de la convention AERAS pour ne pas avoir de surprime sur le prêt à taux zéro
- Empruntez dans le cadre de la Loi Lemoine si vous avez un risque médical à déclarer dans un questionnaire de santé
- Jouer sur la réduction couple de certains assureurs pour baisser le TAEA
- Soyez orienté vers les offres d’assurance qui ont les surprimes les moins élevées sur votre pathologie ou votre ALD
Et si vous avez la possibilité d’arrêter de fumer, là aussi vous ferez tomber le niveau de surprime
Comment obtenir une assurance de prêt sans surprime avec la Loi Lemoine ?
La Loi Lemoine, entrée en vigueur en 2022, a introduit une possibilité d’avoir une assurance emprunteur sans surprime. Une partie de ce texte de loi prévoit que l’assureur du crédit ne peut pas demander de questionnaire santé lors de la souscription si vous remplissez certaines conditions.
Votre prêt immobilier ne doit pas dépasser 200 000 € et la date de fin de l’emprunt doit intervenir avant vos 60 ans. Plus précisément, c’est votre part d’assurance dans le crédit qui ne doit pas dépasser les 200 000€. Si vous empruntez 300 000 € et être assuré à 60%, cela fonctionne.
Attention, si vous avez d’autres crédits déjà assurés, il faut le déclarer à l’assureur. Il intègrera cette part déjà assurer dans le plafond des 200 00€ et verra ainsi si vous avez droit d’emprunter sans questionnaire médical.
Indirectement cette loi vient annuler les surprimes que l’assureur vous aurait peut être imposées. Si vous avez 30 ans et empruntez sur 20 ans avec une sclérose en plaque, vous pourriez donc ne pas avoir de surprime. Même chose pour les maladies du cœur ou pathologie de type RCH, SPA ou encore PR.
Malheureusement, cette loi n’a pas imposé à l’assureur de couvrir les antécédents médicaux. Certes, vous empruntez sans surprime, mais cela ne veut pas dire que vous êtes couvert pour votre maladie. Certains assureurs ont inclus dans leurs conditions générales une exclusion sur les antécédents de santé.
Voici une raison de plus de faire appel à un expert et de pas souscrire directement en ligne, notamment pour les personnes ayant souffert de pathologies graves. Si vous avez guéri d’un cancer ou d’une hépatite C depuis plus de cinq ans, vous n’êtes plus tenu de le déclarer à l’assureur, grâce au droit à l’oubli.
Pour bénéficier de cette loi, certaines conditions doivent être remplies. En outre, vous n’avez plus besoin de remplir un questionnaire de santé pour ces emprunts, ce qui élimine automatiquement les surprimes liées à des déclarations médicales.
Comment utiliser la convention AERAS quand on a une surprime ?
La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) facilite l’accès à l’assurance emprunteur pour les personnes présentant des risques aggravés de santé.
Pour en bénéficier, vous devez avoir moins de 70 ans et le montant de votre prêt ne doit pas dépasser 420 000 €. Comme pour la Loi Lemoine, c’est la part assurée du crédit qui sera pris en compte. Si vous avez une quotité de 50%, vous pouvez prétendre à un crédit de 840 000€. Le prêt relai n’est pas pris en compte.
La convention permet d’obtenir une couverture décès PTIA IPT ITT sans surprime ou avec une surprime limitée.
Deux cas bien précis concernent la surprime d’assurance emprunteur :
- Si vous avez moins de 35 ans et bénéficiez d’un prêt à taux zéro, la surprime est annulée. Ici, pas de conditions de revenu
- Votre surprime dépasse plus de 1.40% dans le TAEG du crédit, l’assureur devra pratiquer un écrêtement. Ici, il devra la réduire avec une règle bien précise. Vous pourrez en revanche bénéficier de l’écrêtement uniquement si vous ne dépassez pas un certain plafond de revenu.
Autre possibilité permise par la convention AERAS pour annuler une surprime : le Droit à l’oubli. Cette disposition sera spécifique au cancer ou, disons ancien cancer et à l’hépatite C.
Dans ce cas, vous n’aurez pas à déclarer votre ancien cancer dans le questionnaire médical si le protocole thérapeutique est terminé depuis plus de 5 ans (sans rechute). Même fonctionnement pour l’hépatite C.
Qui dit : pas de cancer ou d’hépatite C à déclarer, dit pas de surprime d’assurance sur le prêt.
Et bonne nouvelle, il n’y a pas plus de plafonds de 420 000€ dans le droit à l’oubli. Il est donc possible d’emprunter des montants importants sans avoir de surprime.
Dernière possibilité permise par la convention AERAS, la grille de référence. Nous vous invitions à consulter dans sa partie 1, la grille de référence AERAS. Elle donne une série de pathologies qui seront acceptées sans surprime.
Les cas cliniques sont en revanche très précis.
Exemple : Un séminome pur de stade 1 (cancer du testicule) pourra être accepté sans surprime 3 ans après la fin du protocole thérapeutique, et ce, s’il n’y a pas eu de rechute.
Grâce à ces dispositifs légaux et en adoptant de bonnes pratiques, vous pouvez significativement réduire les coûts de votre emprunt là où, il y a quelques années en arrière vous auriez payé le prix fort.
Si vous avez déjà un crédit en cours, vous pouvez utiliser la convention AERAS lors d’un changement d’assurance. Si vous avez eu un cancer il y a plus de 5 ans, nous n’aurez ainsi pas de surprime sur le contrat qui vient en substitution. Grâce à la Loi Lemoine, cette déliaison d’assurance peut être faite à tout moment sans aucune date d’échéance à respecter.
FAQ surprime et prêt immobilier ?
Quel est le montant moyen d’une surprime d’assurance sur un crédit immobilier ?
Le montant moyen de la surprime d’assurance va dépendre de votre âge, du montant du prêt et de votre antécédent de santé. Il va exister des montants moyens par pathologie. Charge ensuite à vous de vous faire accompagner par un courtier qui connaitra selon votre maladie la compagnie la moins gourmande en surprime. Dans le temps, certaines surprimes peuvent être diminuées.
Quels sont les synonymes de surprime chez un assureur de crédit immobilier ?
Pour vous indiquer que vous avez subi une surprime, les assureurs évoqueront la notion de surprime médicale de 75%, 100%, 150%, surprime professionnelle. Ce sera le langage chez AFI ESCA. Chez Kereis France (gestionnaire de contrat BPCE, Allianz, Cardif, Metlife, Médéric Malakoff, etc.), on vous indiquera que les garanties sont acceptées moyennant le paiement d’une surprime. Chez Bpsis (contrat naoassur, Suravenir, Swiss Life, Maestro emprunteur, etc.) ou Digital Insure on vous parlera de majoration tarifaire pour raison médicale. Chez CNP on vous indiquera une majoration du taux de prime. Chez Multi Impact on écrira dans le bon pour accord que les garanties sont acceptées moyennant l’application d’une majoration de la cotisation de 25%, 50%, 125%….
Existe-t-il des solutions pour ne pas avoir de surprime ?
Oui, il existe 3 solutions pour ne pas avoir de surprime sur un prêt immobilier. Si vous êtes jeune et faites un prêt de moins de 200 000€, vous pouvez utiliser la loi Lemoine pour ne pas avoir de questionnaire santé. Peu importe la maladie, vous ne supporterez pas de surprime liée à votre état de santé. Si vous avez eu un cancer, vous pouvez utiliser le droit à l’oubli pour ne pas à avoir à déclarer vos antécédents de pathologies cancéreuses (méningiome, carcinome, ostéosarcome, lymphome, maladie de hodgkin, etc.). Vous pouvez aussi consulter la partie 1 de la grille de référence AERAS pour certains types de cancer (cancer du sein, de la thyroïde, cancer du testicule, mélanome, col de l’utérus, du côlon, etc.) ou si vous êtes séropositif. Il y a une situation bien précise où le VIH est accepté par les assureurs sans surprime ni exclusion. Même chose si vous êtes épileptique.
Comment baisser le coût d’une surprime ?
Pour baisser le coût d’une surprime d’assurance sur un prêt immobilier, l’idéal reste de contacter un courtier spécialisé dans les risques aggravés. Il connaître la compagnie adaptée à votre déclaratif santé, mais saura aussi comment baisser votre cotisation d’assurance en jouant sur son taux. Vous pouvez aussi réduire le montant de l’emprunt ou baisser la quotité.
Peut-on négocier sa surprime d’assurance avec la banque ?
Le banquier n’intervient pas sur l’assurance emprunteur. En pratique, le banquier vend le contrat, car il doit récupérer une marge. Tout ce qui concerne la partie assurance est géré par une compagnie d’assurance externe. Si vous faites un prêt immobilier au Crédit Agricole, la décision de surprime est prise par Prédica. Le Crédit Agricole ne peut rien négocier. C’est le médecin-conseil qui décide. Il en sera de même avec CNP ou Cardif si vous avez emprunté chez Banque Populaire ou à la BNP. En résumé, une surprime ne se négocie pas. C’est à vous de trouver le moyen de la faire baisser. Pour cela, il faut donc trouver un autre contrat que celui de la banque. Il faut étudier les offres en délégation.
Peut-on dépasser le taux d’usure à cause d’une surprime d’assurance emprunteur ?
Le dépassement de taux d’usure et le refus de prêt qui en découle peuvent être dus à une surprime trop importante. Si le TAEA indiqué sur votre certificat d’adhésion est trop élevé, il fera dépasser le TAEG maximum auquel la banque a le droit de vous prêter. Cela peut se produire si vous avez un certain âge ou que votre taux de crédit est déjà élevé. N’hésitez pas à nous consulter, car cela arrive régulièrement sur des prêts-relais séniors.