Quelles sont les surprimes assurance emprunteur selon la maladie déclarée ?
Geoffroy Roques, courtier en assurance emprunteur
Mis à jour le 18 octobre 2024
Sommaire
Changer d'assurance emprunteurCourtiers spécialisés en assurance emprunteur, nous continuons nos articles sur le thème de la surprime.
Après vous avoir exposé :
- Comment se calcule la surprime sur une assurance de prêt immobilier ?
- Quels sont les motifs de surprimes sur une assurance de prêt immobilier ?
- Quels sont les différents types de surprime d’assurance emprunteur ?
Nous continuons avec un approfondissement sur le niveau de surprime en assurance de prêt selon la maladie que vous pouvez déclarer dans un questionnaire santé.
Ce n’est pas une légende, les surprimes existent bien pour les emprunteurs malades. Néanmoins elles sont rarement dissuasives si le dossier a été correctement travaillé.
Vous souhaitez souscrire votre assurance emprunteur ou changer de contrat ? Vous souhaitez être accompagné et conseiller par un courtier spécialiste de l’assurance de prêt ?
Quels conseils quand on a une surprime à cause d’une maladie ?
Cet article est basé sur nos connaissances et expériences dans l’assurance emprunteur dite en risques aggravés de santé. Il vous permettra d’avoir une idée de ce qui peut être pratiqué sur le marché de la délégation d’assurance. Car OUI, vous bénéficierez dans la très grande majorité de cas de meilleure décision d’assurance en dehors de votre banque.
La délégation d’assurance reste mieux adaptée aux différents types de maladies. Elle permet de plus d’avoir un tarif ou un taux d’assurance plus bas grâce à des systèmes de tarification plus adaptés à l’emprunteur.
Nos conseils restent donc les mêmes pour optimiser vos conditions d’assurance malgré d’éventuels problèmes de santé :
- Souscrire une délégation d’assurance et ne pas prendre l’assurance de la banque : objectif gain financier et obtention de garanties plus qualitatives si le contrat est bien sélectionné.
- Bien sélectionner son courtier en assurance emprunteur afin de bénéficier de son expertise. Il est indispensable d’être accompagné par un expert dès lors que vous déclarerez une maladie ou un antécédent dans votre questionnaire de santé. Au-delà des conditions d’assurance, l’expertise permettra de réduire fortement le tarif suivant votre situation.
- Étudier les possibilités de réduire sa surprime en changeant d’assurance emprunteur lorsque vous avez souscrit le contrat de la banque sans comparer ou par manque de temps.
Les lois Lagarde et Lemoine vous permettent de choisir votre propre assurance emprunteur.
L’application de ces lois, si vous devez avoir une majoration tarifaire, vous permettra de réduire l’impact de votre surprime et donc TAEG de votre crédit immobilier.
Cet article vous permettra d’avoir une fourchette de la surprime qui peut être appliquée selon votre maladie ou le type de maladie. Une synthèse sera effectuée afin de bien comprendre où va se situer votre problématique d’emprunteur quant à l’impact du surcoût sur votre cotisation d’assurance emprunteur.
Retenez tout de même que mieux vaut un contrat bien sélectionné avec une surprime, que le mauvais contrat au tarif normal.
Ceci est valable tant pour le prix que pour les garanties.
Je vais développer ce point en commençant par vous expliquer que les surprimes peuvent être différentes selon les garanties demandées.
Les surprimes pour une maladie peuvent elles être différentes par garanties ?
Dans un grand nombre de cas, la surprime ne sera pas la même, entre les garanties décès PTIA et les garanties ITT.
La raison est simple. Un assureur ne propose pas de surprime s’il exclut votre maladie.
Les assureurs ne voulant pas faire d’exclusion sur la garantie décès appliqueront une surprime ou vous signifieront un refus total d’assurance sur le crédit.
Sur les garanties ITT et IPT les exclusions sont beaucoup plus fréquentes. Dès lors que la maladie est exclue, l’assureur ne la couvre pas, il ne majore donc pas le prix.
Des surprimes qui permettent d’être couvert en cas de maladie
Ainsi pour des diabètes de type 1 ou de type 2, de l’obésité, des RCH, des maladies de crohn, les surprimes en garantie décès seront accompagnées de surprime en garantie IPT et ITT. Cela signifie que l’assureur pourra couvrir ces maladies. Bien entendu, cela reste valable si vous sélectionnez ou trouvez le bon contrat d’assurance.
La surprime en décès sera d’ailleurs la plupart du temps moins élevée.
On se retrouvera ainsi avec des propositions de ce type :
- Garantie décès PTIA : surprime de 50%
- Garantie ITT / IPT : surprime de 75%
Prenons un exemple pour bien comprendre le calcul d’une surprime d’assurance sur un prêt immobilier.
Si vous payez 300€ de cotisation an pour une couverture décès PTIA IPT ITT cela signifie que chacune de ces garanties ont un coût. Généralement, il y a un coût pour la garantie obligatoire de contrat (décès PTIA) et un coût pour les garanties complémentaires (ITT et IPT).
Lorsque vous payez ces 300€, 150€ peuvent être consacrés aux garanties décès PTIA et 150€ pour les garanties IPT/ITT.
Quand l’assureur applique une surprime de 50% en décès et 75% au titre des garanties incapacité invalidité (IPT/ITT), nous allons avoir les détails suivants :
- Pour la garantie décès PTIA : 150€ * 1.50 = 225€
- Pour la garantie ITT et IPT : 150€ *1.75 = 262.50€
La cotisation avec surprime s’élèvera donc à 487.50€ (225€ pour décès PTIA et 262.50€ pour les garanties IPT ITT).
Des coûts de surprimes calculés différemment selon le contrat
En délégation d’assurance, l’équilibre entre le coût des garanties décès PTIA et la partie IPT ITT est régulièrement à 50/50.
Sur des contrats groupe de banque, la partie décès PTIA coûte bien souvent 70% du cout global de la cotisation. Ainsi quand l’assureur va appliquer sa surprime sur la partie décès PTIA l’impact en euros sera bien plus élevé.
Ainsi, quand il y aura une exclusion sur la garantie ITT (et donc pas de surprime sur cette garantie) l’impact sera faible du point de vue du tarif. A contrario, le contrat de la banque aura une surprime plus élevée en euros, car le pourcentage s’appliquera sur 70% de la cotisation.
À un taux de surprime similaire, vous vous retrouverez donc avec un tarif en délégation qui sera plus bas que celui de votre établissement bancaire. Ceci est notamment valable pour l’assurance emprunteur Prédica du Crédit Agricole ou les contrats CNP commercialisés par Banque Populaire Caisse d’Epargne ou encore la Banque Postale.
Rentrons maintenant dans le vif du sujet avec des éléments que nous avons chiffrés et un classement établi selon le type de maladie que vous avez ou le problème de santé qui a eu lieu à un moment de votre vie.
Les niveaux de surprime ont donc été classés de la manière suivante :
- Surprime assurance prêt pour une maladie auto immune.
- Les surprimes assurance emprunteur suite à cancer.
- Les majorations de tarif assurance prêt pour les maladies ou antécédents cardiologiques.
- Les surprimes détaillées selon le type d’obésité et l’IMC.
- Les surprimes liées à des affections psychiques ou troubles psychiatriques.
- Les surprimes sur les autres maladies.
Quelles sont les surprimes assurance de prêt pour une maladie auto-immune ?
Les maladies auto-immunes font partie du présent. Dans la majorité des cas, ce sont des maladies connues par les assureurs. Ils ont donc une expertise sur le sujet et pour certains d’entre eux une appétence pour vous couvrir sans exclusion de garantie. C’est d’ailleurs ce qu’il faudra que vous recherchiez où que nous cherchions pour vous si vous êtes diabétique insulino-dépendant par exemple. L’exclusion du diabète n’est pas une bonne réponse de la part de l’assureur du crédit immobilier. Elle est trop lourde de conséquences pour votre couverture d’emprunteur.
Surprime sur les garanties décès PTIA | Surprime ITT/IPT/IPP ou exclusion ou risque de refus | |
Polyarthrite rhumatoïde | Entre 50 et 100% | Entre 75 et 125 % avec risque d’exclusion ITT |
Maladie de Basedow | Entre 0 et 25% | Entre 25 et 50% |
Diabète type 1 | Entre 50 et 150% suivant l’ancienneté et le taux d’hémoglobine glyquée | Entre 50 % et jusqu’à 175% si diabète avec complication. Exclusion fréquente sur garantie ITT |
Sclérose en plaques | De 50% à 150% suivant le score EDSS. La garantie PTIA est refusée par nombre d’assureurs. | Exclusion de la maladie ou refus de garantie IPT ITT |
Spondylarthrite ankylosante | Entre 25 et 100% | Entre 50 et 100 % avec risque d’exclusion des affections rhumatismales |
Maladie de Crohn | Entre 25 et 75% | Entre 25 et 75% |
Retenez que la surprime liée à votre maladie auto-immune doit rester secondaire dans votre sélection de contrats en assurance de prêt. En effet, l’élément à prioriser est l’accord de la garantie ITT. Si vous n’avez pas la garantie ITT la banque peut ne pas vous accorder le crédit.
Pour une maladie de Crohn, une spondylarthrite ankylosante ou encore une polyarthrite, le surcoût restera raisonnable notamment si vous êtes jeune.
En revanche, il est quasiment impossible d’obtenir les garanties ITT et même dans certains cas la PTIA si vous avez une sclérose en plaques. Connaissant bien le sujet, il faut généralement 2 ans après le diagnostic et un score EDSS à zéro pour y arriver. Lorsque seule la garantie décès vous est accordée, le coût de l’assurance sera peu important puisque la majoration ne s’appliquera que sur le taux d’assurance décès. Bien souvent, vous paierez donc moins cher que le tarif qui était indiqué sur le devis et qui contenait toutes les garanties.
Quelles sont les surprimes d’assurance prêt immobilier pour un cancer ?
Les surprimes liées au cancer ou plutôt aux antécédents de cancer sont plus ou moins courantes en assurance emprunteur. Comme toujours, le plus problématique reste le refus d’assurance.
Aussi soyons pragmatiques en vous indiquant deux ou trois éléments de base qui vont jouer lorsque vous souhaitez adhérer à une assurance emprunteur à la suite d’un cancer.
Ce n’est pas le terme cancer qui a un impact sur la décision de l’assureur. En effet, une assurance emprunteur peut être acceptée aux conditions classiques malgré un cancer du sein récent. C’était déjà le cas avant le raccourcissement du droit à l’oubli ou les évolutions de la grille de référence AERAS.
Comme toujours, le choix de la compagnie était primordial et les assurances de prêt bancaire non adaptées.
Vont donc jouer, l’intitulé du cancer (cancer du sein ou maladie de Hodgkin ne sont pas étudiés de la même façon), l’ancienneté de la date de guérison, mais aussi et surtout les éléments complémentaires en lien avec les éléments de diagnostic de la maladie cancéreuse.
Ce que nous appelons les éléments complémentaires, ce sont :
- Le stade auquel a été diagnostiqué le cancer (stade 1, stade 2, …).
- Les résultats des marqueurs.
- La classification de la tumeur (TNM, T pour la Taille de la Tumeur, N pour le côté invasif et M pour la présence de métastases ou pas).
C’est le cumul de ces éléments qui fera que la décision du médecin-conseil sera plus ou moins favorable tant sur l’acceptation du dossier que sur le niveau de surprime.
Surprime garantie décès PTIA | Surprime garantie ITT IPT IPP ou exclusion ou risque de refus | |
Cancer du côlon et du rectum | De 0 à 100% selon l’âge auquel se fait le diagnostic et la classification de la tumeur. Possibilité de surprime en pour millage | De 0 à 100% suivant si exclusion ITT ou pas |
Cancer de l’estomac | De 0 à 200% selon l’ancienneté et le type de tumeur (classification TNM) | De 0 à 100% suivant si exclusion ITT ou pas. Refus ITT régulier |
Cancer de la gorge | 200% mais il faut généralement 3 ans d’ancienneté pour obtenir une garantie décès PTIA | Très souvent refusé |
Cancer de l’ovaire | De 0 à 250%. L’ancienneté est un facteur important | De 0 à 200% s’il n’y a pas d’exclusion sur les garanties IPT et ITT |
Cancer de la prostate | De 0 à 200% suivant âge au diagnostic. Si Adénocarcinome la surprime est généralement moins élevé | De 0 à 200% s’il n’y a pas d’exclusion des maladie cancéreuses en IPT et ITT |
Cancer du sein | De 0 à 200% et de 1 à 10 pour mille suivant classification de la tumeur et date de fin de traitement. La surprime est limitée dans le temps si surprime en pour millage | De 0 à 200% suivant si les tumeurs malines sont exclues ou pas en incapacité invalidité |
Cancer de l’utérus | De 0 à 200% suivant le stade et la classification du cancer | De 0 à 200% suivant si exclusion des maladies cancéreuses en incapacité invalidité |
Cancer des testicules | De 0 à 200% suivant si la tumeur est séminomateuse ou pas. | De 0 à 200% suivant si exclusion des maladies cancéreuses sur ITT ou pas |
Cancer de la thyroïde | Entre 75% et 5 pour mille suivant les assureurs et le temps passé depuis la rémission | De 0 à 200% en ITT suivant si exclusions des affections cancéreuses ou pas |
Lymphomes non hodgkiniens | Très variable. Dépend du type de lymphome et du stade lors du diagnostic | Même réponse que pour la garantie décès PTIA |
Maladie de Hodgkin | Entre 200% et 15 pour mille. Selon stade et ancienneté de la guérison | De 0 à 200% suivant si excluions des maladies cancéreuses ou pas |
L’apport de la convention AERAS pour les surprimes liées au cancer
Ajoutons à cette information sur les surprimes en assurance emprunteur, qu’il existe des dispositifs permettant de réduire le niveau de surprime lié à un cancer.
Le droit à l’oubli permet, après 5 ans depuis la date de fin de traitement, de ne pas déclarer son cancer dans le questionnaire santé et d’avoir en conséquence une absence de surprime.
La grille de référence AERAS permet de limiter ou d’annuler les surprimes en assurance emprunteur notamment pour :
- Certains types de cancers du sein in situ ou infiltrant.
- Certains mélanomes de la peau.
- Certains cancers du testicule.
- Certains cancers du col de l’utérus.
- Certains cancers du côlon et du rectum.
- Certains cancers de la thyroïde.
- Certains cancers de la prostate (adénocarcinome).
- Certains méningiomes cérébraux (opéré ou non évolutif).
Il est systématiquement précisé un cadre rentrer dans le cadre de la grille de référence AERAS. Il faut tout d’abord un délai après la date de fin du protocole thérapeutique, auquel va s’ajouter une définition précise.
Par exemple pour un cancer du sein infiltrant il faudra respecter les points ci-dessous extraits de la grille de référence :
Pour rappel, pour bénéficier de la grille de référence, il faudra tout d’abord assurer un prêt de résidence principale qui finit avant son 71ème anniversaire. S’ajoutera ensuite le fait d’être assuré pour moins de 420 000€.
Pour ce qui est de la Loi Lemoine qui se cumule à la convention AERAS, il faudra rester vigilant aux contrats qui excluent les pathologies antérieures à la souscription. En effet, la loi a supprimé les questionnaires santé dans certaines situations (moins de 200 000€ assuré sur un emprunt avec fin de crédit immobilier avant ses 60 ans), mais ne peut imposer aux assureurs de modifier leurs conditions générales de vente.
Il est donc fortement conseillé pour des démarches précises de ce type, de passer par des experts de l’assurance emprunteur.
A combien s’élève la surprime pour une maladie cardiaque ?
Les surprimes en assurance emprunteur pour des hypertensions sévères, des infarctus, des accidents ischémiques transitoires sont régulières. La réduction de ces mêmes surprimes est pour nous, courtiers, une des parties les plus techniques de notre métier.
Des surprimes distinctes entre garanties décès PTIA et garanties ITT IPT
Comme vous le verrez ci-dessous dans le tableau des surprimes sur les maladies cardiologiques, l’impact va fortement varier entre les garanties décès PTIA et les garanties ITT. Les garanties ITT régulièrement acceptées, mais avec des majorations qui ne sont pas neutres. Le niveau de surprime ITT qui pourra être dans certains cas aussi importants et dans d’autre totalement neutre. En effet quand il y a une exclusion sur la garantie ITT il n’y pas de surprime puisque le risque n’est pas couvert. On peut donc avoir 150 ou 200% de majoration sur la garantie décès et pas de majoration sur les garanties complémentaires.
Niveau de surprime sur garanties décès/PTIA | Surprime incapacité invalidité/ exclusion ITT / risque de refus de garantie | |
Hypertension | Entre 0 et 100% suivant si hypertension sévère et type de traitement (mono thérapie / bi thérapie | Entre 0% et 100% avec dans de rare cas une exclusion ITT |
Angine de poitrine ou Angor | Entre 100 et 150% | Exclusion ITT régulière donc pas de surprime |
Cardiomyopathie | Entre 125% et 175% | Refus de garantie ITT ou exclusion des maladies cardiaques |
Défibrillateur | Autour de 100%. | Refus de garantie ITT ou exclusion des maladies cardiaques |
Souffle au cœur | Entre 75 et 150% | Refus de garantie ITT ou exclusion des maladies cardiaques. Donc pas de surprime |
Pose de stent | Entre 75 et 125% selon l’ancienneté. Varie si infarctus ou pas | Entre 75 et 125% selon l’ancienneté. Varie si infarctus ou pas. Exclusion IPT ITT fréquente |
Infarctus du myocarde | Entre 50 et 175 % selon l’ancienneté et l’origine (tabac par exemple) | Entre 75 et 200%. Les refus de garantie ou exclusion IPT ITT sont réguliers |
Bicuspidie aortique | Entre 50 et 175 % | Entre 50 et 175 % si garantie ITT accordées. Refus régulier |
Péricardite | Entre 25 et 100% suivant si traitement ou opération | Entre 0 et 100 % suivant si garantie ITT accordées ou pas |
Maladie de Bouveret | Entre 25% et 100% | Entre 0 et 100 % suivant si garantie ITT accordée ou pas |
Fibrillation auriculaire | Entre 25% et 150% suivant date du diagnostic et la présence de facteurs de risques complémentaires | Entre 25% et 150% suivant date du diagnostic. Refus ITT fréquent |
Bloc de branche droite | 50% en moyenne. Varie selon ancienneté | Entre 25 et 100% |
Bloc de branche gauche | Autour des 100% mais baisse en fonction de l’ancienneté | Entre 50 et 125% |
Syndrome de Wolff parkinson white | Entre 0 et 100% suivant traitement ou opération | Exclusion sur garantie ITT et IPT régulière |
Artérite | Entre 50 et 150% suivant le stade | Variable selon le stade. Accord, exclusion ou refus peuvent être prononcés |
AVC (accident vasculaire cérébral) | Entre 25 et 200% suivant si séquelle invalidante ou pas et selon l’ancienneté de l’événement | Si récent ou avec facteur de risque complémentaire il y a refus. Après 3 ans et suivant type d’AVC accord ITT avec surprime de 50 à 100% |
AIT (accident ischémique transitoire) | Entre 100 et 200% si récent | Entre 0 et 100% suivant l’ancienneté |
Les maladies cardiologiques sont nombreuses et la réduction d’une surprime sur des infarctus ou AVC par exemple est bien souvent une question de réflexion et de maitrise technique. Ainsi, nombre d’emprunteurs passés par une démarche automatisée via des comparateurs d’assurance se rapprochent de nous dans un second temps, car leur cotisation d’assurance est passée à 30, 40 ou 50 000€ de coût global.
L’explication est assez simple. Les maladies cardiologiques surviennent généralement après 40 ans. La surprime d’assurance est donc appliquée sur des tarifs qui sont à la base plus élevés que pour de jeunes emprunteurs. À 45/55 ans, le coût d’assurance pris dans l’établissement bancaire est déjà assez élevé. La cotisation le sera d’autant plus après application de surprime de 100% ou 150% (doublement du prix si 100% ou taux multiplier par 2.50 si surprime de 150%).
Les infarctus du myocarde, les AVC, les arythmies (fibrillation ventriculaire), l’athérosclérose ou ses suites à savoir les cas d’artérite, les suites d’opération du cœur ou bien les angines de poitrine sont les situations sur lesquelles nous intervenons le plus régulièrement. La demande d’accord des garanties ITT et IPT précédemment refusées par la banque est bien souvent à l’origine du premier contact.
A combien s’élèvent les surprime assurance de prêt en cas obésité ou de surpoids ?
Le surpoids et parfois l’obésité touchent une bonne partie de la population française. Statistiquement nous sommes donc régulièrement interrogés en tant que spécialistes du risque aggravé de santé pour trouver des solutions d’assurance emprunteur moins chères ou plus couvrantes. Hormis les situations d’obésité morbide, le fait de déclarer leurs poids et leurs tailles dans un questionnaire de santé ne génère pas de questionnement spécifique de la part des emprunteurs.
Ce n’est qu’une fois la décision de l’assureur reçue et l’annonce du niveau de surprime ou du refus de garantie que l’emprunteur comprend le réel problème. L’annonce, parfois complémentaire, d’un refus de crédit immobilier par le conseiller bancaire est une surprise dont chaque futur acquéreur aimerait se passer.
Parfois, le cumul diabète et surpoids pourront expliquer la surprime, mais il faut savoir que la simple obésité est déjà source de majoration de prix.
Pour bien comprendre les niveaux de surprime pour les personnes obèses, il convient en amont de comprendre la notion d’IMC (indice de masse corporelle). C’est selon cet indice que se situe le pourcentage de surprime lié à l’obésité.
- Si l’IMC est entre 30 et 35 il y a obésité modérée
- Si l’IMC est entre 35 et 40, il y a obésité sévère ;
- Si l’IMC est supérieur à 40, il y a obésité morbide.
Si c’est simple à comprendre pour des obésités modérées ou sévères, car elles sont encadrées, cela sera un peu plus complexe pour l’obésité morbide. Supérieure à 40 est une chose, 46 ou 47 d’IMC sont autre chose.
Surprime sur couverture décès/PTIA | Surprime couverture ITT/IPT/IPP/ restriction ITT / possible refus de garantie | |
Obésité modérée | Entre 0 et 25% si pas d’hypertension ou de diabète de type 2 | 25% sur certains contrats non adaptés aux risques cardiovasculaires |
Obésité sévère | Entre 50 et 75% si pas d’hypertension ou de diabète de type 2 | Entre 0 et 50% suivant si l’IMC est proche de 36 ou 40 |
Obésité morbide | Entre 75 et 150% suivant le niveau de l’indice de masse corporelle | 75 à 100% si IMC inférieur 43. Refus garantie ITT et IPT au-delà |
Chirurgie de l’obésité (sleeve/by pass/gastroplastie) | Refus s’il n’y a pas 6 mois minimum entre l’opération et la demande d’assurance emprunteur. Entre 0 et 75% ensuite suivant l’ancienneté | Entre 0 et 100% suivant le temps passé après l’opération |
Dans le tableau ci-dessus, on constate sur la surprime liée aux garanties ITT peut aller de 75 à 100% alors qu’elle atteint potentiellement 150% en décès PTIA. Il faut comprendre qu’au-delà d’un certain seuil d’IMC, l’assureur va refuser l’adhésion à certaines garanties, celles-ci étant trop génératrices de prestations potentielles.
Rappelons que lorsqu’il accepte votre adhésion, l’assureur s’engage sur 15, 20 ou 25 ans suivant la durée de votre emprunt. Les risques cardiovasculaires, l’émergence d’un diabète de type 2 ne permettent bien souvent pas d’obtenir les garanties demandées par la banque.
Quels sont les taux de surprimes pour une maladie psychique ?
Les dépressions sont à l’origine d’une part significative des arrêts de travail. Tous ne dépassent pas forcément les 90 jours de franchise que l’on retrouve dans les contrats d’assurance de prêt, mais ils doivent être déclarés dès lors qu’ils dépassent 3 semaines. S’en suivront des demandes complémentaires de la part du médecin-conseil pour savoir l’origine de cette dépression, voire de la maladie psychiatrique. Selon les facteurs, des surprimes sont à prévoir.
Surcoût taux d’assurance décès/PTIA | Surcoût ITT/IPT/IPP/ restriction ITT / possible refus de garantie | |
Dépression réactionnelle (décès familial, séparation,..) | Entre 0 et 25% | Exclusion très régulière des affections du psychisme avec possible refus de l’option psy dos. Si exclusion par de surprime |
Dépression suite conflit employeur | Entre 0 et 50% suivant durée de l’arrêt de travail et le traitement | Exclusion des suites et conséquence des maladies psychiques avec refus du rachat MNO. Pas de surprime car risque exclu |
Dépression chronique | Entre 75 et 125% | Garantie ITT refusée dans 80% des cas |
Burn out | Entre 100 et 150% suivant séquelle | Garantie ITT refusée emprunteur en invalidité |
Fatigue chronique | Entre 0 et 100% suivant traitement et ancienneté du syndrome | Accord ou exclusion ITT. Le refus total ITT reste fréquent |
Bipolarité | Minimum 100%. Ensuite cela dépend des éventuelles périodes d’hospitalisation et du traitement prescrit | Exclusion ITT des affections psychiatriques dans le meilleurs des cas. |
À quelle surprime s’attendre quand on a une maladie ?
Les surprimes s’appliquant sur tout type de maladies dès lors qu’il y a un risque supérieur à la population de base ayant servi au calcul des prix du contrat, voici une liste de pathologies complémentaires et les niveaux de surprimes associés.
Majoration tarif décès/PTIA | Majoration ITT/IPT/IPP/ restriction ITT / possible refus de garantie | |
Paraplégie | Entre 75 et 150% avec un possible refus de garantie PTIA | Garantie ITT accordée dans de rare cas |
Maladie de berger | Entre 50 et 125% suivant date du diagnostic et résultat du bilan rénal | Refus régulier des garanties ITT |
Apnée du sommeil | Entre 0 et 100% suivant âge de l’emprunteur et le traitement (appareillage). Le surpoids est aussi pris en compte | Entre 0 et 50% si les garanties ITT sont accordées |
Diabète type 2 | Entre 0 et 100% suivant date du diagnostic, le taux HbA1c et l’éventuelle présence d’autres facteur (surpoids, tabac, hypertension) | Entre 25 et 125% avec prise en compte des mêmes critères que pour la garantie Décès PTIA |
RCH (rectocolite hémorragique) | Entre 0 et 75% | Entre 0 et 75%. Possible exclusion de la maladie en ITT |
Hépatite | Entre 0 et 100% selon le type d’hépatite | Entre 0 et 100% selon le type d’hépatite |
Asthme ou emphysème pulmonaire | Entre 0 et 150%. Suivant régularité des crises et atteintes pulmonaires | Entre 0 et 150%. Exclusion ITT des maladies respiratoires fréquentes. |
HIV séropositivité | Entre 50 et 125% si l’on ne rentre pas dans la grille de référence AERAS | Entre 50 et 150% si la garantie ITT n’est pas refusée. |
Les handicaps de type paraplégie, le diabète de type 2 ou bien encore l’apnée du sommeil sont extrêmement fréquents dans les demandes d’assurance emprunteur que nous recevons. Il en va de même pour les séropositifs lorsqu’ils ne rentrent pas dans le cadre de la grille de référence à cause d’un montant d’emprunt élevé ou d’un âge en fin de prêt trop tardif.
Notre expérience sur ces sujets nous permet de rapidement leur trouver des garanties moins onéreuses en ciblant les compagnies qui maitrisent mieux le risque lié à leur maladie.
Comment une courtier assurance emprunteur risques aggravé fait baisser les surprimes ?
À la base, spécialisés dans l’assurance emprunteur, les demandes liées à la baisse de surprime nous ont petit à petit poussées vers une expertise dans le risque aggravé de santé.
Aider le plus grand nombre à accéder à l’emprunt fait partie intégrante de notre métier.
Notre métier, c’est traiter 25% de refus d’assurance, 25% de refus de garantie, 25% de surprime et le reste est consacré à l’expertise qui permet d’optimiser l’ensemble de la couverture du crédit.
Les surprimes d’assurance apparaissent dans 80 % des dossiers que nous traitons. Ainsi, contrairement à un conseiller bancaire ou un courtier en prêt immobilier qui n’y sont confrontés que de temps à autre, nous voyons rapidement ce qui peut être fait.
Cela nous a permis de développer depuis de nombreuses années une connaissance accrue du taux d’usure et du mode de calcul des TAEG. Cela permet de comprendre que la Banque qui a le TAEG le plus bas n’a pas forcément le coût de crédit le moins élevé.
La surprime impactant TAEA et TAEG, il conviendra donc de voir quelles sont les garanties réellement obligatoires si l’on souhaite passer en dessous du seuil de l’usure.