Quelle surprime d’assurance emprunteur pour une maladie auto-immune ?
Geoffroy Roques, courtier en assurance emprunteur
Mis à jour le 15 octobre 2024
Sommaire
Besoin d'une solution AERAS ?En tant que courtiers spécialisés dans l’assurance emprunteur, nombre d’emprunteurs ayant une maladie auto-immune nous contactent en amont de leur prêt immobilier afin d’anticiper les surprimes liées à leur pathologie.
Dès lors qu’ils ne rentreront pas dans le cadre de la Loi Lemoine permettant de ne pas avoir de questionnaire santé, ils cherchent à anticiper l’augmentation de tarif lié à une surprime.
La grande majorité des maladies auto-immunes étant considérées comme des risques aggravés de santé par les assureurs, elles subiront des majorations tarifaires.
Avant de vous en dire plus, trois rappels qui vous permettrons d’obtenir de meilleures conditions sur votre assurance de prêt immobilier :
- Avant de s’intéresser au prix du contrat, il faut se concentrer sur l’accord des garanties d’assurance demandées par la banque : il est régulier que les maladies auto-immunes occasionnent des refus de garantie ITT. Si cette garantie n’est pas accordée, la banque peut vous refuser le crédit immobilier.
- Vous n’avez aucune obligation de souscrire l’assurance de votre banque. Côté tarif, il est d’ailleurs recommandé de faire une délégation d’assurance en contactant avec un assureur alternatif.
- Si vous souhaitez améliorer vos conditions d’assurance (baisse de surprime, suppression d’une exclusion, accord de garantie incapacité invalidité), la Loi Lemoine vous permettra de changer d’assurance dès l’édition ou la signature de votre offre de prêt.
Nous aborderons ce jour les surprimes appliquées pour les polyarthrites rhumatoïdes, la maladie de Basedow, les diabètes de type 1 et finirons par le cas de la spondylarthrite ankylosante.
Avant de développer le cas spécifique à chaque maladie, rappelons pourquoi vous avez tout intérêt à passer par une délégation d’assurance avant ou après édition de votre emprunt.
Vous anticipez un problème d’assurance emprunteur ? Vous avez besoin de conseil ? Vous avez une exclusion de garantie ? un refus ? une surprime ? Votre dossier est urgent ?
La surprime de l’assurance de la banque est-elle la même que sur une délégation ?
Cette question est finalement valable pour tout type de pathologies et ne se limite donc pas au cas spécifique des maladies auto-immunes. Il est commun de lire que les maladies auto-immunes génèrent des surprimes d’assurance lors de la mise en place d’un prêt immobilier. Ces surprimes sont liées à des risques médiaux plus élevés que la moyenne.
Des différences selon les garanties souscrites
Néanmoins, peu vont développer le fait que les surprimes vont être différentes par garanties. Peu de personnes développeront aussi le fait que ces surprimes n’ont pas le même impact sur le tarif d’assurance suivant le contrat que l’on sélectionne.
Lorsque nous avons rédigé notre dernier article sur les surprimes d’assurance selon les maladies, nous avions consacré une partie spécifique aux maladies auto-immunes.
Afin que chaque emprunteur ayant une maladie rhumatismale (polyarthrite, spondylarthrite), un diabète de type 1 ou encore une sclérose en plaques puisse avoir un ordre d’idée sur ce qu’il était possible d’obtenir comme condition d’assurance, nous avions communiqué sur un tableau.
Ce tableau synthétique reprend par garantie (garantie décès PTIA et garanties IPT ITT) le niveau de surprime pour les différentes maladies auto-immunes :
Surprime sur les garanties décès PTIA | Surprime ITT/IPT/IPP ou exclusion ou risque de refus | |
Polyarthrite rhumatoïde | Entre 50 et 100% | Entre 75 et 125 % avec risque d’exclusion ITT |
Maladie de Basedow | Entre 0 et 25% | Entre 25 et 50% |
Diabète type 1 | Entre 50 et 150% suivant l’ancienneté et le taux d’hémoglobine glyquée | Entre 50 % et jusqu’à 175% si diabète avec complication. Exclusion fréquente sur garantie ITT |
Sclérose en plaques | De 50% à 150% suivant le score EDSS. La garantie PTIA est refusée par nombre d’assureurs. | Exclusion de la maladie ou refus de garanties IPT ITT |
Spondylarthrite ankylosante | Entre 25 et 100% | Entre 50 et 100 % avec risque d’exclusion des affections rhumatismales |
Maladie de Crohn | Entre 25 et 75% | Entre 25 et 75% |
Première chose, les surprimes annoncées correspondent à ce qu’il est possible de trouver de mieux sur la marche de l’assurance emprunteur. Le marché de l’assurance emprunteur intègre aussi bien les contrats d’assurance de prêt commercialisés par les banques (Prédica pour Crédit Agricole, CNP pour Banque Postale, Banque Populaire et Caisse d’Épargne, etc, que les assureurs alternatifs (AXA, ALLIANZ, Swiss Life, Generali, MNCAP, Suravenir, etc).
Notre métier de courtier spécialiste du risque aggravé de santé consiste à connaître les assureurs les mieux adaptés selon le type de maladie auto-immune.
Je n’orienterai donc pas un diabétique de type 1 vers la même compagnie qu’un emprunteur ayant une sclérose en plaques. Je sais en effet que pour un diabète de type 1 peu ancien et avec un niveau d’hémoglobine glyquée de 6, je peux obtenir une surprime de 50% chez l’assureur A alors que le B sera dans le meilleur des cas à 100%.
Il y a donc un premier point à connaitre, c’est le taux de surprime et sur quelle garantie il va s’appliquer.
Le deuxième élément va être le prix de base du contrat. Et c’est bien ici que va dans tous les cas se creuser la différence de prix entre contrat d’assurance bancaire et contrat en délégation d’assurance.
Comparatif tarif banque vs délégation
Les différences de prix ne proviennent pas d’une différence de qualité. Ces différences de tarifs sont liées à une plus forte segmentation sur les contrats en délégation. Sur une délégation d’assurance, le salarié cadre non-fumeurs va payer moins cher que l’artisan du bâtiment qui fume. Sur la plupart des contrats bancaires, ces deux emprunteurs auront le même prix. C’est intéressant pour l’artisan fumeur de s’assurer à la banque, mais vraiment pas pour le salarié cadre qui ne consomme pas de tabac. Voici le topo pour cerner le niveau de différences de prix qu’il va exister entre une délégation d’assurance et le contrat emprunteur de la banque.
Taux d’assurance emprunteur pour un contrat contenant les garanties décès incapacité invalidité / prêt immobilier de 300 000€ sur 240 mois (20 ans) | ||||
Âge de l’emprunteur | Délégation d’assurance : taux d’assurance | Assurance de la banque : taux moyen pratiqué | Soit une cotisation mensuelle moyenne pour la délégation d’assurance de : | Soit une cotisation mensuelle sur le contrat de la banque de : |
30 ans | 0,064% | 0,182% | 16,00 € | 45,50 € |
35 ans | 0,083% | 0,235% | 20,75 € | 58,75 € |
40 ans | 0,124% | 0,305% | 31,00 € | 76,25 € |
45 ans | 0,195% | 0,354% | 48,75 € | 88,50 € |
50 ans | 0,264% | 0,411% | 66,00 € | 102,75 € |
55 ans | 0,345% | 0,478% | 86,25 € | 119,50 € |
Pour un jeune de 30 ans, le contrat d’assurance en délégation peut aller jusqu’à 60% moins cher.
Dès lors que l’assureur va appliquer une surprime liée à la maladie auto-immune, celle-ci n’aura donc par le même impact en euros.
Voici par exemple comment la surprime s’applique pour une maladie de Crohn. Partons du principe que l’assureur de la banque et celui en délégation ont le même pourcentage de surprime (75%).
Partant de l’exemple du tableau et si j’ai 40 ans :
- Ma cotisation d’assurance en délégation va passer à 54.25€ (31€ * 1.75).
- La cotisation du contrat d’assurance prêt de la banque va passer à 133.43€ (76.25€ * 1.75).
L’écart de prix qui était à la base de 45€ par mois (avant surprime) est passé à 79€ par mois (après application de la surprime liée à la maladie de Crohn).
Lorsque vous avez compris cela, vous avez quasiment tout compris sur l’impact de la surprime et les solutions pour les réduire. Dans le cas des maladies auto-immunes, il faudra néanmoins savoir quelles sont les compagnies d’assurance qui appliquent les niveaux les plus bas et éviter celles qui vont refuser les garanties ITT.
À combien s’élèvent les surprimes d’assurance de prêt pour une polyarthrite rhumatoïde ?
Comme indiqué dans le tableau de surprime, la polyarthrite rhumatoïde va engendrer la plupart du temps :
- Une surprime entre 50% et 100% sur la garantie décès PTIA.
- Une surprime de 75% à 125% sur les garanties ITT et IPT (incapacité et invalidité).
Lorsque la compagnie d’assurance vous informe que les garanties incapacité temporaire et incapacité totale consécutives à une maladie sont accordées sauf si elles résultent d’affections rhumatismales, cela signifie qu’en cas d’arrêt de travail vos échéances d’emprunt ne seront pas prises en charge s’ils sont en lien avec votre polyarthrite. Dans ce cas, il n’y aura pas de surprime sur les garanties ITT et IPT. Le coût en sera diminué d’autant.
Le fait d’accorder les garanties, de pratiquer une exclusion ou de couvrir la polyarthrite moyennant une majoration du taux d’assurance va dépendre :
- De la compagnie d’assurance sélectionnée et de sa grille d’acceptation médicale.
- De la date de diagnostic et du stade de votre maladie.
- De votre traitement (anti-inflammatoires non stéroïdiens, corticoïdes, etc.).
Si je prends un contrat d’assurance en délégation sélectionné par un courtier spécialiste de l’assurance emprunteur voici quel pourrait être le taux d’assurance appliqué pour une polyarthrite après rajout de la surprime (ici 75% pour la garantie décès PTIA et 100% pour les garanties complémentaires).
Les taux d’assurance avec surprimes
Taux d’assurance emprunteur avec surprime pour une polyarthrite
|
||||
Durée de l’emprunt | ||||
âge de l’emprunteur | 10 ans | 15 ans | 20 ans | 25 ans |
30 ans | 0,096% | 0,105% | 0,117% | 0,139% |
35 ans | 0,122% | 0,134% | 0,152% | 0,183% |
40 ans | 0,169% | 0,193% | 0,223% | 0,275% |
45 ans | 0,256% | 0,296% | 0,349% | 0,384% |
50 ans | 0,373% | 0,418% | 0,478% | 0,556% |
55 ans | 0,532% | 0,555% | 0,620% | 0,705% |
La maladie de Basedow entraine-t-elle des surprimes d’assurance sur le prêt immobilier ?
Si je reprends le tableau de surprime pour les maladies auto-immunes, la maladie de Basedow va occasionner :
- Une surprime allant de 0% à 25 sur la garantie décès PTIA.
- Une surprime comprise entre 25 et 50% au titre des garanties incapacité et invalidité (ITT/IPT).
Si la compagnie d’assurance vous a informé qu’elle ne couvrirait pas les maladies thyroïdiennes en cas d’arrêt de travail ou d’invalidité, la partie de surprime en lien avec les garanties ITT et IPT ne s’appliquera pas. Ce sera certes moins cher, mais en contrepartie vous ne serez pas couvert.
L’octroi de garanties, l’application de restriction ou la couverture sans réserve de cette maladie de la thyroïde moyennant une majoration du taux d’assurance va dépendre :
- De la compagnie d’assurance sélectionnée et de sa grille d’acceptation médicale.
- De la date de diagnostic et du stade de votre maladie.
- De l’évolution du taux des hormones thyroïdiennes et du nombre de globules blancs.
- Du niveau de votre TSH.
- De votre traitement (Levothyrox, etc.).
En souscrivant auprès d’une compagnie expérimentée sur les maladies thyroïdiennes, il est possible du viser les taux d’assurance suivants (taux des compagnies spécialisées en risque aggravé de santé avec intégration d’une surprime de 25% sur les garanties principales et complémentaires).
Les taux par âge et durée d’emprunt
Taux d’assurance emprunteur avec majoration liée à la maladie de Basedow
|
||||
Durée de l’emprunt | ||||
Âge de l’emprunteur | 10 ans | 15 ans | 20 ans | 25 ans |
30 ans | 0,064% | 0,070% | 0,078% | 0,093% |
35 ans | 0,082% | 0,090% | 0,102% | 0,123% |
40 ans | 0,116% | 0,132% | 0,152% | 0,188% |
45 ans | 0,175% | 0,202% | 0,239% | 0,263% |
50 ans | 0,255% | 0,286% | 0,327% | 0,380% |
55 ans | 0,364% | 0,380% | 0,424% | 0,482% |
Quelles sont les majorations de tarifs assurance emprunteur pour un diabétique insulino-dépendant ?
Assurant un grand nombre de diabétiques de type 1, nous avions rédigé il y a quelque temps de cela un article dédié à la surprime assurance de prêt lié au diabète de type 1 lors de la mise en place d’un crédit immobilier.
Néanmoins, nous n’avions pas communiqué de taux d’assurance pour les diabétiques de type 1 tant les niveaux de surprimes peuvent varier.
Comme indiqué dans le tableau de surprime vu en début d’article, la surprime peut aller :
- De 50 à 150% pour la partie décès PTIA du contrat.
- De 50 à 175% pour les garanties complémentaires.
La plus grosse difficulté pour un emprunteur diabétique de type 1 sera l’obtention des garanties incapacité invalidité. Dans 70 à 80% des cas, ces garanties ne seront pas accordées.
Les 20 à 30% des assureurs restant accepteront les garantie ITT et IPT mais moyennent une majoration de tarif qui sera fonction :
- Du taux de glycémie à jeun.
- De la présence de facteur de risques cardiovasculaire ou pas (hypertension, infarctus, etc.).
- De l’ancienneté du diagnostic.
- Des résultats du fond d’œil.
- Du niveau de l’hémoglobine glyquée.
Lorsque le diabète fait l’objet d’une restriction sur les garanties ITT, il ne sera pas couvert. Cela n’occasionne pas de surcoût sur ces garanties, mais le risque est alors lourd pour l’emprunteur de ne pas être pris en charge en cas de maladie.
Le diabète de type 1 est une véritable problématique pour les banques. Soit elle n’accorde pas les garanties ITT à leur client, soit elles les acceptent, mais avec des niveaux de majoration tellement importante qu’elles ne peuvent plus accorder le crédit à cause du taux d’usure.
Il n’est pas rare qu’à la suite d’une résiliation d’assurance du contrat de la banque, l’emprunteur fasse un gain à 5 chiffres.
Les taux d’assurance diabétique type 1
Ci-dessous un tableau correspondant au taux d’assurance, surprime incluse, pour un diabétique de type 1 (hypothèse de 100 % de surprime sur toutes les garanties y compris incapacité invalidité) qui aurait une hémoglobine glyquée à 6.8% :
taux d’assurance-crédit immobilier avec surprime pour un diabète de type 1 | ||||
durée de l’emprunt | ||||
âge de l’emprunteur | 10 ans | 15 ans | 20 ans | 25 ans |
30 ans | 0,101% | 0,110% | 0,123% | 0,146% |
35 ans | 0,130% | 0,142% | 0,161% | 0,194% |
40 ans | 0,183% | 0,208% | 0,240% | 0,296% |
45 ans | 0,276% | 0,319% | 0,377% | 0,414% |
50 ans | 0,422% | 0,473% | 0,540% | 0,629% |
55 ans | 0,588% | 0,614% | 0,686% | 0,779% |
Quelles sont les majorations tarifaires en cas de spondylarthrite ?
Les surprimes d’assurance emprunteur liées à la spondylarthrite ankylosante varient fortement selon les garanties demandées. La spondylarthrite étant très régulièrement exclue des garanties ITT, cette partie du contrat ne supportera pas de surcoût.
La spondylarthrite se déclare souvent sur une population jeune. Dans nos services de courtage, nous arrivons régulièrement à trouver aux emprunteurs qui nous contactent, un contrat incluant toutes les garanties d’assurance au même prix que le tarif de base de la banque.
Comme nous l’avons vu en début d’article, les écarts de tarif sont tellement importants qu’il y a une grosse marge de manœuvre y compris lorsque l’on rajoute une surprime.
D’ordre général, la surprime liée à la spondylarthrite varie :
- De 25 à 100% pour la garantie décès PTIA du contrat.
- De 50 à 100% pour les autres garanties (IPP/IPT/IPP). Si les maladies rhumatismales sont exclues, il n’y aura pas de surprime.
Cette surprime sera fixée par le médecin-conseil.
Elle sera en fonction :
- Du contrat sélectionné par le courtier et de la grille d’acceptation médicale de la compagnie d’assurance.
- De la date de diagnostic et de l’évolution de la maladie sur les articulations.
- De la présence de complications.
- Des éléments de suivi médical transmis par le rhumatologue.
- Du fait que l’emprunteur fume ou pas.
- De la fréquence des poussées.
Grille de tarif par âge et durée de crédit immobilier
Dans l’hypothèse qui est la plus fréquente, c’est-à-dire une exclusion de la spondylarthrite, les garanties ITT ne vont pas supporter de surprime. Ainsi dans les taux d’assurance emprunteur que l’on peut obtenir avec une spondylarthrite nous avons intégré une surprime sur la garantie décès PTIA à hauteur de 75% et un tarif sans majoration sur la partie complémentaire (ITT/IPP/IPT).
taux d’assurance emprunteur avec surprime pour une spondylarthrite ankylosante | ||||
durée de l’emprunt | ||||
âge de l’emprunteur | 10 ans | 15 ans | 20 ans | 25 ans |
30 ans | 0,068% | 0,074% | 0,083% | 0,098% |
35 ans | 0,087% | 0,096% | 0,108% | 0,131% |
40 ans | 0,123% | 0,140% | 0,162% | 0,200% |
45 ans | 0,186% | 0,215% | 0,254% | 0,279% |
50 ans | 0,294% | 0,330% | 0,377% | 0,439% |
55 ans | 0,420% | 0,438% | 0,490% | 0,556% |
Dans le cas de la spondylarthrite, on constate également que même avec une surprime, le contrat en délégation ne dépasse pas le tarif de l’assurance bancaire. Il sera donc particulièrement judicieux de mettre en place une délégation d’assurance dès le montage du prêt immobilier. Inutile d’attendre la résiliation, notamment si la banque vous a refusé les garanties ITT et IPT.
Quelles sont les surprimes en assurance emprunteur pour une maladie de Crohn ?
Comme indiqué dans le tableau de surprime, la maladie de Crohn génèrera le plus couvent :
- Une surprime comprise entre 25% et 75% sur la garantie décès PTIA.
- Une surprime comprise entre 25% et 75% au titre des garanties ITT et IPT (incapacité et invalidité).
Si la compagnie d’assurance que vous avez interrogée, exclus de la couverture arrêt de travail invalidité, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), vous ne serez pas majoré sur cette partie du contrat.
Cependant, il faut rester conscient qu’une compagnie d’assurance qui applique une surprime en ITT/IPT est une compagnie qui couvre le risque en lien avec la maladie intestinale.
Le fait d’accorder les garanties, de pratiquer une exclusion ou de couvrir la maladie de Crohn, moyennant une majoration du taux d’assurance emprunteur va dépendre :
- De la compagnie d’assurance sélectionnée et de sa grille d’acceptation médicale.
- De la localisation.
- De la date de diagnostic et du stade de votre maladie.
- De l’évolution liée aux poussées.
- Du fait d’être fumeur ou pas.
- De l’éventuelle opération que vous auriez en rapport avec votre pathologie.
Tarif d’assurance prêt avec surprime par âge et durée de prêt
En prenant une délégation d’assurance sélectionnée par un courtier maitrisant les risques aggravés de santé, voici les taux d’assurance que vous pourriez obtenir. Nous retiendrons une surprime de 75% sur toutes les garanties, soit la fourchette haute.
taux d’assurance prêt immobilier incluant la surprime de la maladie de Crohn | ||||
durée de l’emprunt | ||||
âge de l’emprunteur | 10 ans | 15 ans | 20 ans | 25 ans |
30 ans | 0,089% | 0,097% | 0,108% | 0,128% |
35 ans | 0,114% | 0,125% | 0,141% | 0,170% |
40 ans | 0,160% | 0,183% | 0,211% | 0,260% |
45 ans | 0,243% | 0,280% | 0,331% | 0,364% |
50 ans | 0,373% | 0,418% | 0,478% | 0,556% |
55 ans | 0,532% | 0,555% | 0,620% | 0,705% |
Rappelons que si les facteurs pris en compte par le médecin-conseil, pour l’évaluation de votre surprime sont favorables, votre taux d’assurance pourrait être plus bas que celui indiqué dans le tableau. En tout état de cause, on constate une nouvelle fois que même avec surprime, il reste possible de s’assurer à un tarif inférieur à celui de la banque. Les emprunteurs les plus jeunes restent les plus avantagés puisque ce sont eux qui bénéficieront des écarts de tarifs les plus importants.
Nous venons de vous indiquer suivant le type de maladie auto-immune que vous pourriez avoir, l’impact qu’il existe sur le taux d’assurance. Il est établi que l’emprunteur atteint d’une maladie auto-immune paiera plus cher qu’un tarif de base, mais il pourra limiter l’impact de cette majoration en souscrivant une délégation d’assurance.
Cette délégation d’assurance se doit d’être sélectionnée par un spécialiste de l’assurance emprunteur. En effet, il existe des compagnies qui seront spécialisées pour les spondylarthrites ankylosantes et les polyarthrites et beaucoup moins pour les affections thyroïdiennes. La réflexion sur le choix du contrat devra être faite en fonction de la possibilité d’accorder la garantie ITT en priorité. Viendra dans un second temps l’impact de la majoration tarifaire.
Le contrat d’assurance sélectionné devra permettre l’exigence d’équivalence de garantie de la banque. Chaque banque ayant des exigences spécifiques, il conviendra bien entendu de les remplir.
Cependant, si vous souhaitez être correctement couvert, il conviendra d’aller au-delà.
Les contrats d’assurance emprunteur commercialisés par les banques contiennent la plupart du temps des limitations ou carences.
Le contrat CNP de la Caisse d’Épargne ou de la Banque Populaire aura par exemple un système de prestation indemnitaire sur leurs garanties ITT. Cela signifiera que vous ne serez pas indemnisé en cas d’arrêt de travail ou d’invalidité si vous n’avez pas de perte de revenu.
Le contrat Assur-Prêt du CIC utilisera également ce système, mais dans une moindre mesure, car un minimum de 50% de l’échéance du prêt sera versé. Vous payerez pourtant pour une couverture de 100%.
La Banque Postale et Boursorama via leur contrat CNP, la BNP avec leur contrat Cardif ou bien encore le contrat Prédica du Crédit Agricole ne régleront pas vos échéances de crédit si vous n’atteignez pas un seuil de 66% d’invalidité.
Votre banquier ou votre courtier en prêt immobilier auront-ils mis en avant ces points ? Vous auront-ils indiqué comment le taux d’invalidité est évalué sur le contrat de leur banque ? Où se sont-ils limités à la vente d’un taux de crédit ?
Au-delà du prix, il faudra donc aller un peu plus loin si votre optique est d’être correctement garanti. Être bien assuré ne signifie pas pour autant payer plus cher.
La surprime d’assurance liée à votre maladie auto-immune peut-elle être réduite par un courtier ?
La lecture de nos articles en lien avec des problématiques d’assurance, que les emprunteurs cherchent à régler en amont de leur obtention de crédit ou après coup, génère nombre d’appels ou de contacts. En effet, les emprunteurs comprennent que les comparateurs d’assurance présents sur le net ne sont pas une solution à leur problème.
Quand certains trouvent une solution d’assurance via ces plateformes et nous contactent en parallèle pour savoir si nous avons la possibilité de faire mieux, ils comprennent rapidement que le tarif devient le second point qu’il conviendra d’étudier.
En effet, nombre de points importants du crédit immobilier et du lien avec le TAEG global de leur prêt n’ont pas été exposés. Ainsi, pensant avoir un coût d’assurance qui avait certes augmenté avec la surprime, ils découvrent que tel ou tel paramètre a fait monter la note sans qu’ils s’en soient rendu compte.
Nos connaissances sur les surprimes d’assurance liées aux maladies auto-immunes sont une chose. Cependant, le fait de maitriser les termes employés dans les conditions générales de vente est tout aussi important.
La réduction de la surprime d’assurance sur un prêt immobilier est parfois même possible, alors que celle-ci est plus basse en pourcentage ailleurs.
Cela peut paraître étonnant, mais il existe nombre de leviers lorsque l’on souhaite baisser un tarif d’assurance. L’idéal étant bien entendu de le faire sans y perdre sur un point qui n’aura pas été évoqué par l’intermédiaire par manque de maîtrise.